Le Président l’Association Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme ASADHO Me Jean Claude Katende appelle les juges de la Cour Constitutionnelle de prouver, à travers la chambre spéciale mise ne place pour examiner les erreurs matérielles, qu’elle est le rempart pour rétablir la paix sociale lorsqu’elle est troublée.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo, jeudi 20 Mai 2019, il estime que depuis le début de l’année des soupçons de corruption pèsent sur la justice congolaise et les arrêts de la Cour Constitutionnelle ont alourdi ces soupçons.
« la justice en République Démocratique du Congo est à refaire. Elle a été marquée par des soupçons de corruption depuis le début de l’année, ce qui l’a vraiment discréditée à tous les niveaux. Mais je pense que l’occasion qui est donnée maintenant à la Cour Constitutionnelle, parce que c’est la haute Cour dans notre pays, de pouvoir réexaminer les requêtes des députés invalidés injustement c’est une belle opportunité pour démontrer que quand il y a des remous au sein de la société, quand il y a la crispation politique elle peut contribuer la restaurer la paix sociale mais aussi à la décrispation politique. C’est ce que nous attendons voir et nous attendons voir et nous espérons qu’elle va jouer son rôle… », explique Me Jean Claude Katende.
En rapport avec la corruption qui continue d’être rapportée au sein de l’appareil judiciaire congolais, le Président de l’ASADHO pense que l’on est loin de trouver de solutions car malgré les alertes et dénonciations de différents acteurs, les magistrats congolais ne manifestent aucune volonté de changement.
Il appelle à cet effet les nouvelles autorités à y apporter leurs contributions mais aussi à la population de pas hésiter de dénoncer tous les cas dérapage constatés au sein de l’appareil judiciaire car c’est elle qui en est souvent victime.