Les chefs des entités territoriales décentralisées du Sud-Kivu demandent au premier ministre de la RDC de dresser une grille de répartition de l’enveloppe de la rétrocession du trésor public allouée aux ETD.
Ceci dans l’objectif de transformer la gouvernance du sommet à la base.
Ils l’ont dit dans une lettre ouverte contenant d’autres revendications et déposée auprès du directeur général de la caisse nationale de péréquation FRANCOIS RUBOTA en séjour à Bukavu.
Dans ce document, dont copie nous est parvenue, ces chefs indiquent que leurs entités respectives sont victimes depuis déjà dix ans de la mauvaise répartition de l’enveloppe de la rétrocession du trésor public allouée aux ETD.
L’un des signataires de ce texte, le Mwami de la chefferie de BASILE en territoire de Mwenga, LUCIEN KALENGA RIZIKI précise que la répartition déséquilibrée de la rétrocession ne permet pas à certaines entités d’améliorer les conditions de vie de leurs concitoyens.
« Il y a des entités territoriales décentralisées qui perçoivent un montant plus valeureux par rapport aux autres. Ce qui est écœurant , certaines entités reçoivent 20 ,25 voire 30 fois plus que les autres alors que nous avons les mêmes défis. Nous pensons que c’est une injustice qu’il faut que le gouvernement répare. Cette injustice ne date pas d’aujourd’hui .Comme il y a un nouveau gouvernement et considérant que le développement commence à la base. Nous avons donc une fois de plus voulu élevé notre voix pour que les autorités au niveau national puissent se saisir de nos revendications ».
En réaction, le directeur de la caisse Nationale de péréquation, FRANCOIS RUBOTA demande à tous les chefs des ETD du Sud-Kivu de dresser un plan local de développement de leurs entités pour bénéficier du financement.
« Notre action principale sera de corriger ce déséquilibre là en prenant en compte le plan de développement de chaque entité territoriale décentralisée par un accompagnement de financement des projets et des programmes d’investissement public. Ceux qui n’ont pas encore élaboré leur plan de développement local, qu’il le fasse parce que d’ici l’année prochaine nous serons dans la mise en œuvre des réalisations de la caisse nationale de péréquation .S’il n’y a pas un plan établi qui nous montre la vision de l’entité territoriale décentralisée, comprenez que nous ne serons pas à mesure de faire quoi que ce soit ».
Les Chefs des ETD saluent l’idée du directeur général de la caisse nationale de la péréquation et promettent de suivre les orientations données pour le développement de leurs entités.