L’organisation Information Juridique Multisectorielle, SOS/IJM en sigle salue l’adoption, par l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu, de l’édit portant protection des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes.
Avec le vote de cet édit, le Nord-Kivu devient la deuxième province disposant de cet outil qui met un accent sur les droits et obligations des défenseurs des droits humains ainsi que les obligations de l’état Congolais dans la protection de ces derniers.
Pour le coordonnateur de SOS/IJM, l’une des organisations ayant initiée cet édit au Sud-Kivu, l’adoption de cet édit va contribuer à la réduction des violations des droits de l’homme et des journalistes dans cette province qui a occupé la troisième place en 2018, après Kinshasa et le haut Katanga dans le classement des provinces protectrices des droits humains.
« nous espérons qu’avec cet outil, les autorités et toutes les personnes qui ont l’obligation de protection puissent se sentir beaucoup plus interpellées dans la protection des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes mais aussi des activistes pro-démocratie mais aussi que ces derniers agissent dans le cadre de leurs activités. On ne doit pas continuer à les considérer comme des ennemis du pouvoir mais plutôt les partenaires clés parce que nous sommes dans une approche de jeu des rôles… nous allons encore une fois appuyer nos collègues du Nord-Kivu dans la vulgarisation. Nous allons également reprendre le plaidoyer par rapport à l’adoption de la loi. Heureusement au Sud-Kivu nous avons déjà plus de cinq députés nationaux qui nous appuient. Nous espérons y arriver… », déclare Me Justin Bahirwe.
Il ajoute que la prochaine étape consiste à sensibiliser les assemblées provinciales de l’Ituri, de la Tshopo, du Maniema, de la Lomami, du Haut Katanga et du Sud-Ubangi sur l’importance de mettre sur pied cet édit dans leurs provinces. Notez que cet édit a été voté au Sud-Kivu depuis 2017.