Les magistrats membres du des différents syndicats des magistrats dont ceux du Syndicat National des Magistrats du Congo SYNAMAC en sigle, coordination provinciale du Sud-Kivu poursuivent leur mouvement de grève entamé depuis le 11 février 2020.
Selon le constat réalisé par Radio Maendeleo jeudi 13 février 2020, la quasi-totalité de tous les bureaux sont fermés et tous les magistrats que ce soit du parquet, du Tribunal de Grande Instance ou de la Cour d’Appel n’ont pas ouvert leurs portes.
Le coordonnateur provincial du SYNAMAC au Sud-Kivu et premier substitut du procureur de la République Pascal Paluku Kitambala précise que cette grève est observée pour répondre à l’appel de leur secrétariat exécutif national qui s’est réuni à Kinshasa pour tabler sur la situation générale des magistrats.
A l’issue de cette réunion, il a été constaté que les promesses du gouvernement concernant l’amélioration de leur barème salarial ne sont toujours pas réalisées pourtant le budget 2020 est déjà en train d’être exécuté.
Le magistrat Pascal Paluku Kitambala précise qu’ils sont prêts à reprendre le travail à chaque instant si le gouvernement répond à leurs revendications.
« … c’est une grève qui a commencé depuis longtemps et que nous avions suspendue à un moment donné… nous avons entamé des négociations et le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature a proposé un barème au gouvernement et le barème a été accepté. Ce barème devrait être d’application à partir de mise en œuvre de l’exercice budgétaire 2020. Mais nous avons remarqué que le budget est déjà d’application mais nos revendications n’ont pas été prises en compte. Pire encore, le gouvernement s’est permis de retirer 15% au titre de l’IPR sur le petit rien que nous recevons… après une réunion à Kinshasa, le secrétariat général du SYNAMAC s’est réuni et il a été dit que tous les magistrats membres puissent observer un arrêt de travail pour faire pression au gouvernement afin qu’il réponde aux préoccupations des magistrats sur l’ensemble de la République… nous on n’a pas de problème avec les justiciables. C’est aux membres du gouvernement de chercher à trouver la solution le plus vite possible pour que la population ne puisse pas en pâtir… en tout cas si le gouvernement nous répond, nous sommes prêts à reprendre le travail même aujourd’hui », rassure-t-il.
Pascal Paluku Kitambala insiste sur le fait que la grève reste sèche jusqu’à ce que le gouvernement puisse apporter des réponses aux revendications des magistrats.
Etienne Mulindwa