Au total 13 personnes ont déjà été happées par un hippopotame dans le secteur de Nganja en territoire de Fizi de Mars à Juin 2020.
Cet hippopotame ne cesse de causer d’autres dégâts matériels et ravage certaines cultures des habitants de cette partie de la province du Sud-Kivu.
Cette révélation est du chef de site de la réserve de faune de Nganja Assessa Lusambia Nicolas au cours d’un entretien avec Radio Maendeleo.
Selon lui, la cause de la hausse des cas des personnes happées est liée à la présence de plus de 1200 ménages au sein de cette réserve qui a un périmètre évalué à plus de 3 000 hectares.
Située entre deux secteurs notamment Nganja et Mutambala en territoire de Fizi au Sud-Kivu, les habitants vivant dans cette réserve y construisent leurs maisons sans respecter les 100 mètres des rives oubliant qu’il s’agit d’un habitat propre aux hippopotames.
Assessia Lusambia demande à ces habitants de s’abstenir de certaines activités aux abords de cette réserve de peur d’être happés. Parmi les activités interdites, il cite la carbonisation et l’exploitation artisanale des minerais.
« … il y a la présence des villages au sein de la réserve à faune de Nganja. Il y a aussi des pâturages. Les habitants ne savent pas comment vivre avec les animaux comme c’est le cas avec les hippopotames. Selon moi, l’hippopotame n’a pas des problèmes. Plutôt une fois qu’on le provoque, il fait recours à la légitime défense. Ce sont les hommes qui provoquent cet hippopotame… » a-t-il indiqué.
Signalons que la particularité de la réserve de Nganja est la présence de grands mammifères. C’est par exemple les hippopotames, les éléphants, les chimpanzés, les gorilles ainsi que plusieurs espèces des poissons et des oiseaux migrateurs à en croire notre source.
Nancy Mpango