Trois ans se sont écoulés depuis le massacre, par les services de sécurité suite à une incompréhension, de 39 sujets Burundais demandeurs d’asile dans la cité de Kamanyola au Sud de la Province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.
Il s’agit des Burundais de la secte « Ezebya » qui avaient quitté leur pays pour s’installer à Kamanyola disant que c’était leur terre promise.
Alors que le Haut-Commissariat pour le Réfugiés et la Commission Nationale des Réfugiés cherchaient à les identifier pour leur accorder le statut de réfugiés, ces derniers s’y opposaient disant que l’identification était contraire à leur croyance.
L’incident ayant conduit à l’assassinat de 39 d’entre eux intervient alors vendredi 15 septembre 2017. Ceci après arrestation de quatre de ces burundais demandeurs d’asile par les services de sécurité pendant la nuit du 14 septembre 2017 à Kamanyola.
Mécontents de cette arrestation, leurs homologues demandeurs d’asile sont allés menacer les agents du service de jusqu’à vouloir forcer la porte.
C’est par là que commence le malentendu entre ces demandeurs d’asile, adeptes de la secte religieuse Ezebia. Les services de sécurité ouvrent le feu sur eux et du coup 39 demandeurs d’asile et un militaire des Forces Armées de la RDC trouvent la mort.
La société civile de Kamanyola invite les habitants à se rappeler de cet événement mais à travailler aussi pour que cela n’arrive plus jamais.
Pour Madame Joséphine Mugoto, présidente de cette structure citoyenne, il ne suffit pas seulement de se rappeler de ce qui est arrivé à cette date mais de réfléchir suffisamment sur les causes pour que ça n’arrive plus.
Reconnaissant que Kamanyola est à la porte d’entrée et de sortie des pays des grands lacs, la population ne doit pas développer la culture de refoulement mais plutôt d’hospitalité mais en tenant compte des normes migratoires légales.
Etienne Mulindwa
Wendo Joé depuis Kamanyola