Au total cinq détenus de la prison centrale de Kabare souffrent actuellement de la galle ou infections du sexe communément appelée « Kibuchi » et certains autres présentent des symptômes de grippe, de malaria et de la malnutrition depuis le début mois de février 2021.
Ceci est contenu dans une dépêche de la Commission Nationale des Droits de l’Homme CNDH en sigle rendue publique après une mission d’enquête effectuée dans cette maison carcérale avec le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme BCNUDH en sigle.
D’après cette dépêche, ces maladies sont causées notamment par des conditions carcérales moins humaines caractérisées notamment par une sous-alimentation ainsi que l’insuffisance des installations sanitaires et des médicaments.
En rapport avec la sous-alimentation, la CNDH et le BCNUDH notent que les détenus mangent une seule fois par jour une quantité de 50Kg de haricot et 50Kg de farine pour un total de 238 détenus, ce qui paraît insuffisant.
En ce qui concerne l’insuffisance des installations sanitaires, notre source dit avoir constaté que les détenus d’une même cellule se partagent une seule toilette autant pour le petit besoin et leur grand besoin que pour se laver.
Dans le même sens, la dépêche fait état de l’insuffisance en équipement médical nécessaire pour la prise en charge même si, ajoute notre source, deux médecins et un infirmier sont affectés pour les visites périodiques des détenus.
Le coordonnateur provincial de la CNDH Boutros Ndenjika qui signe cette dépêche dit avoir en outre constaté que la plus part des lits des détenus n’ont pas de matelas, ce qui contribue aux mauvaises conditions de vie dont ils sont victimes.
Signalons que ce rapport été rendu public après une mission effectuée le 18 février dernier à la prison de Kabare.
Par Etienne Mulindwa