Paralysie des activités socio-économiques ce Lundi 20 Décembre à Goma. Des jeunes en colère sont descendus dans les rues pour exprimer leur désaccord au projet de déploiement des unités de la police rwandaise dans la ville.
Deux agents des services de l’ordre tués, 6 blessés, 3 armes emportées par les manifestants et une dizaine d’interpellations, tel est le bilan provisoire que dresse les forces de l’ordre et de sécurité des échauffourées qui ont opposé les manifestants et la police congolaise dans plusieurs quartiers de Goma ce lundi 20 Décembre 2021.
Ce bilan a été livré à la presse dans une conférence de presse conjointe animée ce même Lundi par le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Sylvain Ekenge et le commandant provincial de la police nationale congolaise au Nord-Kivu, le Général Aba van Ang.
À en croire ces deux officiers, les personnes qui ont perdu la vie, ont été froidement tuées par des manifestants qui étaient armés dans certains coins de la ville de Goma.
Ce bilan est contredit par des sources de la société civile locale. Celles-ci parlent de trois morts du côté de civils et d’une dizaine de blessés qui sont pris en charge dans des structures sanitaires de la place pour des soins appropriés.
Le conseil Urbain de la jeunesse de Goma et les mouvements citoyens évaluent à plus de 90% la réussite de la journée ville morte qu’ils ont décrétée ce Lundi 20 Décembre dans la ville de Goma.
Celle-ci avait pour but non seulement de décrier les tueries qui ont pris des proportions inquiétantes à Goma mais aussi refuser le déploiement de la police Rwandaise dans la ville. Parmi les organisateurs on compte le mouvement citoyen Lutte pour le changement.
Espoir Ngalukiye, un de ces militants félicite la population de Goma qui a répondu positivement à l’appel.
Il déplore cependant quelques dérapages enregistrés aussi bien au sein de la population que du côté des forces de l’ordre.