Des voix s’élèvent toujours demandant aux autorités provinciales de mettre de l’ordre dans la mise en œuvre de la mesure de couvre-feu instaurée dans la ville de Bukavu depuis l’incursion des rebelles en date du 3 novembre 20221 ou alors carrément y mettre fin.
Selon plusieurs alertes parvenues à la rédaction de Radio Maendeleo, la mise en œuvre de ladite mesure est devenue une source de tracasseries pour les habitants mais aussi occasionne plusieurs conséquences notamment pour les malades qui rendent nuitamment à l’hôpital.
Ces barricades ou Cheick point perceptibles la nuit jusqu’aux petites heures du matin. C’est entre autres à la place Munzihirwa à côté du Marché de Nyawera, à la place dite SONAS, à la place Mulamba dans la commune d’Ibanda et vers Brasserie dans la commune de Bagira ainsi qu’à la Barrière de l’armée située à Kazingo à l’entrée de la ville de Bukavu.
Le contrôle des véhicules et les identités des passagers prend souvent beaucoup de temps jusqu’à retarder d’une part, les gens qui veulent regagner leur domicile mais aussi souvent des ambulances et des véhicules des particuliers qui acheminent des malades en cas d’urgence à l’hôpital.
Plusieurs organisations de la société civile et mouvement citoyens dénoncent la persistance de ces barricades qui, estiment-ils, ne se justifient plus par des raisons sécuritaires mais plutôt par des tracasseries des services de sécurité.
C’est le cas de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile NDSCI. Son président national regrette de voir qu’au lieu de demander les pièces d’identité, les agents des services de sécurité exigent plutôt de l’argent.
Pour son président Jean-Chrysostome Kijana, si l’argent n’est pas donné, l’individu ou le véhicule sont retenus et relâchés plus tard après de longues discussions.
Cette structure citoyenne demande par ailleurs à la population de ne pas se faire rançonner par certains éléments de l’ordre, et de « se munir régulièrement des pièces d’identité.
Ricky OMBENI