La société civile sous-noyau de Mudaka dans le territoire de Kabare dénonce la persistance des cas de justice populaire et dont les femmes sont les premières les victimes.
Dans une correspondance adressée au procureur du parquet près le tribunal de grande instance de Kavumu avec copie à la rédaction de Radio Maendeleo, le président de cette structure citoyenne Samuel Mulemangabo fait savoir que presque chaque semaine il y a des cas de justice populaire dans le groupement de Mudaka.
Il rappelle que c’est inadmissible que des personnes soient brulées vives, d’autres torturées et d’autres encore tuées sous l’œil impuissant des autorités seulement parce qu’elles sont soupçonnées de sorcellerie.
Le cas le plus récent est celui survenu mardi 19 juillet 2022 lorsqu’une femme répondant au nom de Bahati Jeanine a été tabassée juste parce que sa mère est supposée être sorcière.
Toujours pendant ce mois de juillet, une femme répondant au nom de Ntahwakuderwa habitant à Cituzo a été tabassée et grièvement blessée à coup de machette seulement parce qu’accusée de sorcellerie.
Le président de la société civile sous-noyau de Mudaka ajoute que la présence des personnes qui se font passer pour des herboristes qui assimilent chaque maladie à un empoisonnement est l’une des causes de ces cas de justice populaire.
Il recommande que les chefs des villages soient suffisamment sensibilisés sur ce que dit la loi au sujet de la sorcellerie. Cela leur permettrait de s’impliquer davantage dans la protection des personnes accusées parfois à tort d’être des sorcières.
MAPENDO LINDA