Les pensionnaires de la prison centrale d’Uvira ne recourent plus au bois de chauffage et à la braise pour cuire leurs aliments. Ils utilisent désormais le biogaz comme source d’énergie combustible depuis mai dernier.
C’est grâce à un financement de la MONUSCO que ce projet pilote de biogaz est opérationnel dans cette maison carcérale.
Au cours d’une visite de presse effectuée la semaine dernière, le chef de la détention à la prison centrale d’Uvira Baudoin Kibaya Lifino a indiqué que grâce à deux digesteurs installés, toutes les matières fécales provenant de différentes cellules sont désormais rassemblées afin d’être transformer en gaz pour alimenter la cuisine centrale de cette prison.
Au-delà de contribuer à l’assainissement de la prison, ce projet à mis fin au conflit entre la prison et les ménages voisines qui ne supportaient plus les odeurs nauséabondes que les installations sanitaires de cette maison carcérale dégagée. Selon Baudoin Kibaya Lifino ce biogaz peut aussi produire au moins 100 méga watts pour électrifier cette prison.
Pour Estella Lamusa, conseillère pénitentiaire à UNPOL, la police des Nations Unies un personnel sera formé afin de bien gérer ce biogaz qui vise à améliorer les conditions carcérales dans la prison centrale d’Uvira.
La construction d’une boulangerie, la mise en œuvre d’une pisciculture ainsi que la rénovation de l’établissement pour femmes, figurent parmi les projets que vient d’exécuter par la Monusco dans la prison d’Uvira dans l’objectif notamment de minimiser les évasions et les abus sexuels dans ce lieu de détention.
Construit en 1948 pour 150 personnes, la prison centrale d’Uvira compte actuellement 749 détenus dont 10 femmes et 23 mineurs.
Ricky OMBENI