Le ministre provincial de l’intérieur Eciba Mboko vient d’être interpellé par les députés provinciaux. Il lui est reproché la persistance de l’insécurité sur toute l’étendue de la province. Au cours de la plénière de ce mercredi 3 mai, les députés ont estimé que la sécurité devrait être retirée du ministère de l’intérieur afin qu’il garde la décentralisation et les affaires coutumières. Pour cause, il est en déphasage avec la situation sécuritaire de la province.
D’après la plupart des élus provinciaux, ces sont les FARDC, la police, l’ANR, la DGM et le gouverneur de province qui devraient plutôt répondre sur la question car le ministre ECIBA n’a pas de véritable pouvoir sur la question sécuritaire.
Toutefois, certains d’entre eux estiment que le ministre a tout fait pour trouver quelque chose pour répondre à la question lui adressée par le député Augustin MBURUNGE.
D’autres qualifient ces réponses de légères. C’est le cas de l’honorable Espérance M’BAHARANYI qui demande au ministre de profiter du délai lui accordé pour trouver des explications sérieuses aux questions des députés.
« Je ne suis pas satisfaite des réponses que le ministre a fourni aux députés. Dans toute chose il faut de la planification. Comment peut-il penser finir avec l’insécurité aussi longtemps que son ministre manque de planification par secteur. Qu’il profite du temps qu’on vient de lui octoroyer pour bien préparer sa défense », conseille Espérance M’Baharanyi.
Dans ses réponses, le ministre Eciba Mboko a brossé de manière globale la situation sécuritaire en province, les assassinats contre les changeurs de monnaies et d’autres citoyens, la persistance des groupes armés.
En termes de solutions, le ministre a épinglé l’intensification des patrouilles mixtes nocturnes et diurnes entre la police et l’armée, le renforcement de leurs capacités opérationnelles, les bouclages dans les quartiers mais aussi les sensibilisations des groupes armés à déposer les armes.
Un délai de 48 heures lui a été accordé pour fournir aux députés des réponses fiables à leurs préocupations.