Il se tient depuis ce mercredi 28 février à Kamanyola dans la plaine de la Ruzizi, un atelier de formation de trois jours en faveur des 15 inspecteurs agricoles des territoires d’Uvira et Fizi et leurs collègues sur les maladies virales qui souvent attaquent le manioc, une culture vitale dans la plupart des territoires du Sud-Kivu.
Cette formation est organisée par l’Institut International pour l’Agriculture Tropicale IITA en sigle et ce en faveur de 15 inspecteurs et leurs collègues venus des territoires de Fizi, Uvira, Walungu, Kabare et Idjwi au Sud-Kivu.
L’objectif est de permettre à ces inspecteurs agricoles de diagnostiquer les maladies sur terrain et directement les transférer aux serveurs installés au laboratoire de Kalambo, au Nigeria et aux Etats unis d’Amérique à travers les smartphones qui leur seront remis au terme de la formation, a expliqué l’ingénieur Clerisse Casinga, chercheur et virologue à l’IITA.
« vous savez que le Président de la République a toujours dit que le sol doit prendre la revanche sur le sous-sol. Et l’IITA, tel que vous le savez, implémente l’un des plus grands projets de redressement de l’agriculture dénommé Agenda de Transformation Agricole. C’est dans cette optique que nous sommes ici pour former les inspecteurs agricoles », a expliqué avant de poursuivre, « nous savons que les maladies constituent une entrave à la production agricole. Pour pouvoir contourner cela, il faut bien former les inspecteurs dans différents territoires. Ici nous formons 15 inspecteurs venus de différents territoires. L’objectif de les capaciter sur la digitalisation agricole, leur donner des applications mobiles qui vont leur permettre de détecter les maladies à temps réel. Quinze smartphones seront donnés aux participants. Ce ne sont pas des outils de communication mais plutôt pour le travail. S’inscrivant toujours dans le cadre de la digitalisation, il y a une intelligence artificielle qu’ils vont utilisés pour détecter les maladies ».
Parmi ces maladies virales, l’ingénieur Clerisse Casinga cite la mosaïque et le stiurebrune. D’autres défis à la base de la faible production de manioc ont été évoqués la politique agricole inadéquate, le manque de technologie innovante, la persistance des vielles technologies agricoles, l’insuffisance des dotations budgétaires allouées à l’agriculture, la dégradation du sol et le manque des recherches agronomiques à jour.
Signalons que les données détectées seront transférés aux serveurs qui se trouvent au laboratoire de Kalambo, au Nigéria et aux Etats Unis d’Amérique pour étude et proposition des pistes de solutions, a conclut l’ingénieur Clerisse Casinga.
Par Wendo joés