Investi le 28 Mai dernier, le gouvernement provincial du Sud-Kivu est attendu pour apporter solution à plusieurs questions spécifiques dans le domaine des infrastructures.
En effet, ce nouveau gouvernement arrive dans un contexte où les voiries urbaines des villes du Sud-Kivu à savoir Bukavu, Uvira et Kamituga se trouvent dans un état de délabrement avancé, les routes d’intérêt provincial carrément abandonnées, celles nationales dans un état piteux et d’autres en voie de disparition.
Au sujet de la voirie urbaine plus particulièrement dans la ville de Bukavu, il y a lieu de noter que le peu d’efforts jusque-là fournis ont été concentrés dans la commune d’Ibanda.
Quoi qu’il en soit, l’un des plus grands défis reste la qualité des travaux exécutés sur différents axes, la durée de leur exécution, la garantie quant à la durabilité et le maintien des routes ayant bénéficié des travaux de réfection.
Des chantiers sont souvent lancés dans plusieurs axes mais l’exécution prend de longues années au point qu’une entreprise peut se targuer de réaliser 5Km en 5 ans et voir une autorité revenir pour inaugurer les travaux pendant qu’à l’occasion du lancement, il avait clairement été dit que les fonds étaient disponibles pour ce faire.
Bien plus, nombreux pensent qu’il s’agit d’un éternel recommencement lorsque des ouvrages sont inaugurés mais seulement 5 ans après, l’on revient à la case de départ ce qui place le Gouverneur qui viendrait dans une situation inconfortable.
Dans des villes nouvellement créées, des structures de la société ne cessent de crier à un abandon de la part des autorités au niveau de la province qui semblent concentrer tout à Bukavu.
Au sujet des routes d’intérêt provincial, le nouveau gouvernement est attendu sur la mise en place d’un répertoire clair qui les retrace avec des mentions spéciales précisant celles qui nécessitent des interventions urgentes et la nature desdites interventions.
A ce sujet, un mécanisme spécial devrait être conçu par la province en tant qu’entité territoriale dotée d’une autonomie administrative et financière. Ce mécanisme conçu sous forme de fonds provincial de réparation des routes devrait permettre le financement et le maintien en bon état de ces dernières et cela en collaboration avec les chefferies et les secteurs.
Ici aussi, des entreprises qui exploitent les minerais dans différents territoires, devraient avant toute installation, signer des protocoles dans lesquels elles s’engagent à contribuer au développement de ces entités en réhabilitant les routes.
En ce qui concerne les routes à caractère national, le nouveau gouvernement arrive dans un contexte où presque tous les territoires sont coupés de la ville de Bukavu et restent inaccessibles par voie routière.
N’étant pas de sa compétence, le Gouverneur de province est néanmoins attendu sur la constitution d’un leadership capable de frapper sur les grandes portes auprès du gouvernement comme chez les partenaires afin de rafler de grosses mises.
A ce sujet, estiment plusieurs analystes, l’hypothèse des routes en terre battue devrait être écartée mais plutôt proposer de grands travaux à caractère durable. A ceci s’ajoute un plaidoyer fort à faire afin de doter aux sociétés spécialisées dans la construction des routes un charroi imposant pour remplacer celui devenu vétuste à l’Office des Routes comme à l’Office des Voiries et Drainage.
Par Etienne Mulindwa