Le prix de carburant est revu à la hausse depuis une semaine dans la ville de Bukavu. Après un tour effectué dans différents station de la ville, il a été constaté que le litre d’essence est actuellement vendu à 4200 francs congolais à la pompe, au lieu de 3.500 francs.
Chez les revendeurs ambulants, appelés communément « Kadhafi », le litre se négocie à 3800 voire 4000francs congolais au lieu de 3000 et 3200 comme au par avant.
A en croire les vendeurs à la pompe, cette hausse du prix est liée à une rareté observée dans les points de ravitaillement.
Cette situation comporte des conséquences sur le prix du transport en commun à Bukavu et dans les territoires. Les conducteurs des véhicules et motos disent avoir des difficultés à fixer le prix de la course.
Pour eux, les vendeurs du carburant devraient garder le même prix justifiant que la rareté n’est pas synonyme de la hausse du prix. Ils plaident pour l’implication du gouvernement afin de trouver une solution appropriée.
Situation à Uvira et à Kamanyola
Et à Kamanyola tout comme sur l’ensemble de la plaine de la Ruzizi et à Uvira, cette carence du carburant est observée depuis déjà une semaine. Cette situation inquiète plusieurs habitants qui voient les Prix du transport en commun être revu à la hausse.
Les chauffeurs et les jeunes entrepreneurs demandent au gouvernement de créer une politique une réglementation des prix qui facilite les pétroliers.
Ici, un litre d’essence qui se négociait à 3200 FC voir 3500 FC se négocie aujourd’hui à plus de 6000 FC et cela impacte négativement les activités de transport à en croire Safari Ruhuka, président de l’association des chauffeurs du Congo dans la plaine de la Ruzizi.
C’est aussi un blocage pour les jeunes entrepreneurs de Kamanyola qui aujourd’hui font face à d’énormes difficultés suite à la carence du carburant, selon Mutayongwa Murhesa Oscar jeune entrepreneur de la place qui s’est entretenu avec notre permanent Wendo Joés.
Le Club des pétrolier rassure
Contacté, le secrétaire du Club des Pétrolier du Sud-Kivu indique que cette situation est habituelle chaque début d’année. Urbain Kange indique que chaque début d’année, les pays producteurs élaborent des stratégies pour couvrir la nouvelle année et cela peut aller jusqu’en milieu du mois de février.
Il ajoute que dans les Pays fournisseurs comme le Rwanda, le Kenya et la Tanzanie, les commandes des pétroliers du Sud-Kivu peuvent faire plusieurs semaines actuellement suite à la carence y observée alors qu’auparavant, les discussions ne pouvaient durer qu’un seul jour pour être servi.
Néanmoins, précise Urbain Kange, les prix à la pompe sont restés le même à savoir 3.776 francs soit 1.44 dollars. Il précise que si cela s’observe ce seraient juste des spéculations tout en rappelant que les amendes pour les contrevenants à l’arrêté du ministre de l’économie fixant la structure des prix sont passibles des amendes qui varient entre 3000 et 62.000 dollars américains.
Par Hélène Bujiriri