Le conseil urbain de la jeunesse plaide pour la mise en place d’un système carcéral encadré pour protéger les innocents et réduire les cas de justice populaire dans la ville de Bukavu.
Dans une lettre ouverte adressée aux autorités provinciales et aux confessions religieuses, le conseil urbain de la jeunesse constate une montée en puissance de la criminalité dans la ville de Bukavu suite à l’absence d’un système carcéral organisé.
Cette structure rapporte, dans sa lettre, que des personnes sont molestées, brulées vives ou exécutées sans aucune forme de procès.
Dans des nombreux cas, ajoute le conseil urbain de la jeunesse, il n’existe aucune preuve formelle de la culpabilité des victimes et souvent certaines sont coupables des délits mineurs dont la punition imposée dépasse en loin la gravité de l’acte reproché.
Pour le conseil urbain de la jeunesse de Bukavu, l’impact de la justice populaire est désastreux sur les plus jeunes en particulier.
Bien plus, les enfants témoins de ces actes d’une violence inhumaine grandissent avec une perception déformée de la justice et de la valeur de la vie humaine fait observer le conseil urbain de la jeunesse dans cette correspondance.
Pour rétablir le tissu social dégradé par cette situation, cette structure invite l’AFC/M23 à rétablir le système carcéral qui implique la réhabilitation de la prison centrale de Bukavu, explique Junior Kamwele, président de cette structure citoyenne.
Enfin, cette structure sollicite l’appui des confessions religieuses et des acteurs communautaires pour assurer un soutien humanitaire et spirituel aux détenus.
Par Expédit Kyalu