Le 04 Mai 2023, le 04 2025, cela fait exactement deux ans que les villages de Nyamukubi et Bushushu dans le groupement de Mbinga Sud en territoire de Kalehe ont été frappés par une catastrophe meurtrière.
Ce jour-là, un jeudi 04 Mai 2023, alors que les centres de Nymukubi et Bushushu accueillaient des centaines de personnes en provenance de différents coins pour exercer leurs activités commerciales, une forte pluie s’était abattue alors sur cette partie du Sud-Kivu jusqu’à provoquer cette catastrophes.
Le matin de vendredi 5 Mai, tout ce qui était à voir ce sont des maisons d’habitations, maisons commerciales, des écoles, des structures médicales et salles polyvalentes toutes en ruines en plus des centaines de corps engloutis dans la boue et les eaux.
Si le bilan global n’a jamais été fourni, des sources officielles parlent d’au moins 500 corps découverts et enterrés à différents endroits mais les disparus seraient plus de 2000 mille, à en croire des témoignages des survivants.
En plus des personnes en provenance d’autres coins et qui étaient sur place pour raison de commerce, le jeudi étant un jour de grand marché à Nyamukubi, l’on parle des familles entières qui ont disparu dans cette catastrophes meurtrière.
Dans un plan de relèvement élaboré par le Programme des Nations Unies pour le Développement et présenté pour validation en Novembre 2023, il avait été indiqué que la catastrophe d’inondation avait causé des dommages évalués à plus de 13 millions de dollars américains.
En effet, 958 maisons avaient été détruites en plus de 16 structures éducatives touchées ainsi que des champs, des micros centrales, des structures de santé, des Églises, des petites et moyennes entreprises ainsi que d’autres infrastructures d’utilité publique comme les routes à en croire ce plan de relèvement.
Et dans une étude réalisée par en consortium par l’Université Officielle de Bukavu et le Centre des Recherches en Sciences Naturelles de Lwiro sur l’événement déclencheur des glissements de terrain et des crues à Bushushu et Kalehe, il a été conclu que ces sites restent des zones à risque évalué à 65%.
Rendue publique en Août 2023, l’étude avait alors préconisé les cultures qui peuvent s’adapter en abandonnant celles qui peuvent conduire à un tel drame ainsi que la restauration de la végétation.
Deux ans après, ces entités sont restées presque fantôme. Si les habitants ont respecté, pour la plus part, de quitter ces sites sur ordre des autorités, il faut noter que le gouvernement n’a initié aucune activité de relèvement et/ou restauration.
Les collines sont restées nues dans les hauteurs comme sur le littoral. Bien plus, les abords des rivières qui avaient connu des crues sont toujours non couverts par la végétation dans cette où le relief est particulièrement montagneux.
Il n’est pas impossible de revivre de telles situations à n’importe quel moment, nous a déclaré un défenseur des droits humains qui a palpé du doigt, du début à la fin, les événements du 04 Mai 2023 à Bushushu et à Nyamukubi.
Par Étienne Mulindwa