Les cas de tueries ne cessent d’être enregistrés dans la ville de Bukavu. La nuit de lundi à mardi a été particulièrement meurtrière avec l’assassinat de deux hommes : le pasteur Kelly Bahati Kazibaziba, tué à son domicile sur avenue Michombero dans la commune de Kadutu, ainsi qu’un motard dans le quartier Nyakaliba, toujours dans la commune de Kadutu, non loin du centre de santé de l’ISTM/Bukavu.
Sur l’avenue Michombero, au quartier Nkafu, la victime est un pasteur et le grand frère de Me Joseph Kazibaziba, un entrepreneur très connu dans la ville de Bukavu et vice-président national de la Fédération des Entreprises du Congo.
Selon des sources locales, des bandits lourdement armés et vêtus de tenues militaires se sont introduits dans la maison de l’infortuné avant de l’abattre froidement devant certains de ses enfants.
Pendant cette opération, ces bandits ont tiré plusieurs balles, provoquant une forte panique au sein de la population voisine, qui a pensé à une invasion de la ville de Bukavu. Tôt le matin, une présence remarquable des forces de sécurité de l’AFC/M23 a été observée sur le lieu du crime, visiblement pour s’enquérir de la situation.
Dans le quartier Nyakaliba, non loin du centre de santé de l’ISTM/Bukavu, c’est un conducteur de taxi-moto, communément appelé motard, qui a été abattu par des bandits armés, dont l’identité reste inconnue.
Selon des sources de la société civile locale, ces bandits revenaient vraisemblablement d’une opération de vol lorsqu’ils ont croisé l’infortuné, qu’ils ont criblé de balles avant de s’enfuir avec sa moto.
Pour la Nouvelle Dynamique de la Société Civile au Sud-Kivu, il est temps que les autorités prennent cette question de l’insécurité à la mesure des dangers qu’elle représente pour la population.
À ce sujet, Wilfried Habamungu, porte-parole provincial, déclare : « La sécurité des citoyens doit être une priorité absolue. Nous demandons aux autorités compétentes de renforcer les mesures pour mettre fin à cette insécurité qui fragilise notre communauté. »
Il faut préciser que depuis plusieurs mois, des bandits armés sèment terreur et désolation dans la ville de Bukavu. En plus des incursions nocturnes dans des maisons, on rapporte des cambriolages ciblant les opérateurs de téléphonie mobile et des attaques contre des passants sur plusieurs artères principales et secondaires de la ville.
Par Étienne Mulindwa