Six mois après avoir fui les combats opposant les troupes de l’AFC/M23 aux militaires FARDC, soutenus par les Wazalendos, des centaines de Congolais réfugiés au Burundi peinent toujours à assurer leur survie. Regroupés dans les camps de Musenyi (Rutana), Gitega et Makamba, ces réfugiés reçoivent mensuellement une aide alimentaire du HCR, mais celle-ci ne suffit qu’à couvrir environ cinq jours de ration.
Pour le reste du mois, chaque réfugié doit se débrouiller seul, dans un pays où ils ne maîtrisent pas les langues ni les pratiques, et où ils ne peuvent pas exercer librement d’activités génératrices de revenus.
Selon Jean Paul Balungwe Matenga, ingénieur et représentant des réfugiés congolais au Burundi, le HCR souffre d’un manque criant de fonds, ce qui limite grandement l’aide apportée aux réfugiés et aggrave leur situation de précarité. Plusieurs enfants dans ces camps souffrent déjà de kwashiorkor, une grave malnutrition, et d’autres maladies aggravées par l’insuffisance des soins.
Pour ceux qui ont choisi de rester auprès de familles d’accueil, la situation reste tout aussi difficile, confirme Jean Paul Balungwe Matenga. Il appelle à un rétablissement rapide de la sécurité dans les zones affectées par le conflit, afin de permettre un retour sûr des populations déplacées.
Par Étienne Mulindwa