Plusieurs déplacés qui se sont dirigés vers l’îlot d’Ibindja, situé en territoire de Kalehe, suite aux affrontements entre les FARDC et les éléments de l’AFC/M23, font actuellement face à une famine généralisée dans cette partie du Sud-Kivu.
Des alertes parvenues à Radio Maendeleo font état de plusieurs familles de déplacés venues de la ville de Bukavu, de plusieurs groupements du territoire de Kalehe, de Kabare et de la province voisine du Nord-Kivu, se trouvant actuellement dans des familles d’accueil.
Frappées par la misère, ces familles d’accueil se trouvent débordées dans la prise en charge des déplacés. À ce jour, indiquent des sources sur place, plusieurs familles manquent de nourriture, de médicaments et d’abris.
S’y ajoute également le manque, voire la carence, des produits de pêche dans ce milieu, où la population vit en majorité de cette activité. Face à ce tableau sombre, plusieurs cas de malnutrition sont rapportés, surtout chez les enfants.
Les déplacés et autres habitants du milieu qui tombent malades éprouvent également d’énormes difficultés à se faire soigner, en raison du manque d’intrants dans les structures sanitaires.
Il faut également souligner l’insuffisance de literie, une situation qui pousse plusieurs malades à dormir à même le sol, avec tous les risques sanitaires que cela comporte.
Suite à cette précarité, des cas de choléra sont rapportés dans cette entité, alertent des acteurs sociaux ayant contacté votre radio. Olivier Bahinyuza plaide pour l’aménagement de sources d’eau déjà vétustes afin de limiter la propagation du choléra dans le milieu. Il appelle également à doter les structures sanitaires de médicaments pour faciliter une bonne prise en charge des malades.
Signalons que, peu avant l’afflux des déplacés sur l’îlot d’Ibindja, cette entité comptait près de 19 487 habitants, selon le défenseur des droits humains Olivier Bahinyuza.
Par Alain Kabika