Dans le territoire de Kalehe, la rentrée a également été timide. Sur le littoral comme dans les hauts plateaux, des sources sur place indiquent la reprise dans certaines écoles alors que dans d’autres, la situation reste alarmante.
Dans les hauts plateaux comme par exemple à Katasomwa et vers Tushunguti, des acteurs de la société civile locale indiquent que la rentrée n’a pas été effective suite notamment aux affrontements de la semaine dernière qui ont replongé ces entités dans une psychose.
Dans d’autres entités sur le littoral, les parents se sont mobilisés en dernière minute pour obtenir le strict nécessaire afin de permettre à leurs enfants de retourner à l’école ce 1er septembre.
Des enseignants se sont également présentés en grand nombre pour encadrer les élèves en ce premier jour, explique un responsable d’école contacté.
Il faut néanmoins noter que la rentrée s’est faite dans la douleur pour plusieurs élèves et responsables dont les écoles ont été les unes détruites dans des bombardements entre janvier, février et mars 2025 et d’autres endommagées à la suite des inondations.
Des organisations de la société civile parlent de plus de 9 écoles qui sont aujourd’hui non viables mais n’ont bénéficié d’aucun programme de réhabilitation dans les axes Kiniezire-Mukwidja, Bunyakiri et Kalonge.
Ici aussi, l’on rapporte un nombre important d’élèves dont les familles sont toujours en déplacement. Pour la société civile locale, les parents doivent fournir des efforts pour amener les enfants à l’école malgré le contexte.
Dans la sous-division Kalehe 3 à Kalonge, certains enseignants ont boycotté la rentrée estimant n’avoir pas été payés leurs salaires des mois de juillet et août 2025. Les responsables d’écoles se sont retrouvés soit seuls soit avec un petit nombre d’enseignants pour encadrer les élèves en cette première journée, indique un syndicaliste contacté.
Dans le territoire de Kabare, nos sources parlent également d’une rentrée effective mais dans la timidité. Cette timidité s’explique par un nombre très réduit d’élèves présents pendant que les enseignants sont restés mobilisés.
Dans le territoire d’Idjwi, notre permanent sur place indique que les élèves ont répondu présents à l’appel des autorités pour la reprise des cours au même titre que les enseignants.
Même situation dans la ville d’Uvira et une bonne partie du territoire d’Uvira, indique notre permanent sur place. À Idjwi, à Uvira comme à Kabare et Kalehe, certains parents indiquent qu’ils continuent de réunir les moyens pour acheter les fournitures scolaires afin que leurs enfants reprennent le chemin de l’école.
Par Étienne Mulindwa