Alors que les autorités provinciales sous l’AFC/M23 ont formellement interdit la régulation de la circulation routière par des volontaires et membres d’organisations de chauffeurs sur l’ensemble de la ville, ces derniers restent visibles sur certaines artères, en particulier dans la commune de Bagira.
Selon des acteurs de la société civile et des usagers rencontrés ce mercredi 17 septembre, ces agents improvisés arrivent jusqu’à faire payer des amendes aux motards et badjadjistes dans certains points stratégiques de la commune de Bagira.
Le marché central de Bagira est particulièrement concerné, notamment vers l’axe Brasserie. Ici, des conducteurs de tricycles, badjadjistes et motocyclistes sont soumis à des sanctions financières pouvant aller de 50.000 à 100.000 francs congolais s’ils ne respectent pas les directives de ces agents improvisés.
Gentil Kulimushi, président de la société civile noyau communal de Bagira, explique que ce sont principalement des agents de l’ACCO habillés en gilets qui interceptent et sanctionnent les motards et badjadjistes sur ce tronçon.
Il appelle les autorités à intervenir sans délai et à convoquer une réunion d’urgence entre toutes les parties prenantes afin de mettre fin à ces tensions et prévenir ainsi des incidents.
Contacté, le président provincial de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO), Kayeye Muyimuzi, rejette toute responsabilité directe.
Il rappelle que la décision de réguler la circulation sur certains axes avait été prise par les autorités communales pour réduire les embouteillages et séparer les parkings des uns et des autres, mais souligne que certains motards et badjadjistes ne respectent pas les consignes.
Par Omeur Mudekereza