Des cas d’enlèvements opérés par des hommes armés deviennent de plus en plus nombreux dans les territoires du Sud-Kivu.
Les ravisseurs ciblent souvent des acteurs de la société civile, des défenseurs des droits humains ou des personnalités d’une grande notoriété dans la communauté, en exigeant dans la plupart des cas une rançon pour les libérer.
Certaines personnes victimes de ces enlèvements sont accusées d’être de mèche soit avec le M23, soit avec le groupe des Wazalendos, sur la base d’accusations souvent mensongères et sans fondement, venant des membres de la communauté.
Les victimes subissent des souffrances aiguës et perdent même la vie, comme ce fut le cas pour Antoine Karumba, un habitant d’Irhambi-Katana en territoire de Kabare, enlevé le dimanche 19 octobre dernier au centre de Katana, et dont le corps sans vie a été retrouvé ce vendredi 24 octobre.
Des listes reprenant les noms de prochaines cibles circulent même sur les réseaux sociaux, menaçant plusieurs personnes dans différents territoires comme Kabare, Kalehe, Walungu et Mwenga.
Face à cette situation, le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu appelle les habitants à cesser de profiter du contexte actuel pour régler des comptes.
Notre source invite les hommes en armes à écarter les civils de leurs champs d’intervention, comme le prévoit le droit international humanitaire, qui consacre leur protection même en période de conflits armés.
Par Expedit Kyalu