Le Tribunal Militaire de Garnison de Bukavu vient de décliner sa compétence personnelle quant à la poursuite de l’instruction de l’affaire qui oppose l’auditeur supérieur des FARDC/ministère public et parties civiles contre les prévenus ABBAS KAYONGA et consorts.
La décision a été prise dans un jugement déclinatoire de compétence après avoir constaté la présence dans le rang des prévenus d’un commissaire supérieur des FARDC qui, selon la loi, est justiciable de la Cour militaire.
Il s’agit du commissaire RUTABARA RUSHEMA MAKANGILA commandant en charge de la police de garde à la PNC/Sud-Kivu qui est poursuivi pour association des malfaiteurs et détention illégale d’armes de guerre.
L’un des moments forts de l’audience de ce jour a vu l’auditeur supérieur des FARDC au Sud-Kivu le col Roger WAVARA présenter l’agent NGENZI SEPI Alexis, garde du corps du col MAKANGILA qui, en rendant visite à son chef, a tenté de pénétrer dans le cachot avec une grenade.
Selon le colonel Roger WAVARA, cette situation aggrave les soupçons qui pèsent sur le prévenu MAKANGILA. Ce dernier est également accusé d’avoir commis à la garde d’ABBAS KAYONGA six policiers qui ne sont pas reconnus par le commissariat avec des armes non consignées dans le bulletin de service.
De son côté, l’auditeur supérieur des FARDC au Sud-Kivu le col. Roger WAVARA rassure la population que le dossier sera transmis dans un plus bref délai à la Cour militaire qui va fixer le jour des audiences.
Du côté des personnes qui ont participé au procès, l’on pouvait lire la déception. Eux qui voudraient que le jugement soit rendu dans un plus bref délai, se disent déçu de voir que la flagrance n’est plus au rendez-vous.
Ils demandent aux uns et aux autres qui ont la compétence d’intervenir afin que ce dossier ne soit tiré en longueur contrairement aux attentes des victimes qui ont perdu les leurs et d’autre qui ont perdu leurs biens.