Dans une interview accordée ce lundi à nos confrères d’ACTUALITE.CD, Félix Tshisekedi confirme la marche prévue par le Rassemblement ce 30 novembre 2017 en dépit de la décision des autorités urbaines d’interdire les manifestations publiques. Le président du Rassemblement est revenu également sur la collaboration entre les différentes forces de l’Opposition qui, selon lui, ne sont pas divisées.
Confirmez-vous la marche de ce 30 novembre ?
Oui. Je le confirme.
Pourquoi, alors que les autorités de la ville l’ont interdite ?
Mais il faut leur poser la question. Moi, je ne peux pas répondre à leur place, je ne suis pas le porte-parole de ceux qui représentent la ville.
Ils disent ne pas être à mesure de sécuriser toutes les marches…
C’est une chanson que nous sommes habitués à écouter et qui ne nous impressionne pas. Nous n’allons pas écouter ces bêtises. Nous irons comme tout notre peuple sur le lieu de la manifestation. Advienne que pourra!
C’est quoi le point de départ et le point de chute ?
Le point de départ est à plusieurs endroits, ils vont venir de partout. Les congolais n’habitent pas dans la même commune ou au même endroit. Le lieu de convergence et de chute, c’est le boulevard Triomphal.
La crise persiste malgré l’accord du 31 décembre. Comment la dénouer ?
Par le départ de Joseph Kabila d’abord. Ensuite, par la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes. Il doit quitter le pouvoir comme Mugabe l’a fait récemment tout comme d’autres dictateurs avant lui.
Mugabe c’était un coup de force…
Par sa bonne foi, ce que je redoute fort. Soit par un coup de force par le peuple peu importe.
L’Opposition semble fragilisée et divisée…
Non. Quelle division ? Vous faites allusion à quoi?
Le Rassemblement ne travaille pas ensemble avec le MLC et l’UNC…
C’est faux, totalement faux! Nous avons rencontré récemment ensemble l’ambassadrice américaine à l’ONU. Nous sortons d’une réunion avec les diplomates ensemble. Nous avons des échanges continus. Nous avons certes des différences d’approches. Le problème de la RDC aujourd’hui c’est Joseph Kabila. Il doit partir. Sur ça tout le monde est d’accord, il n’y a pas de différence entre MLC, UNC.
Est-il possible aujourd’hui d’avoir des pourparlers avec la Majorité présidentielle ?
Non, pour dire quoi? On a tout dit. Tout est là, il fallait l’appliquer. On va se revoir pour dire encore quoi ? Pour s’admirer ? Non, on n’a pas besoin. Ils devraient respecter les accords que nous avons conclus.
Que dites-vous au peuple congolais?
Qu’il garde espoir pour un changement et le changement va bientôt intervenir dans ce pays.