Des listes qui reprennent les noms de plusieurs personnes et personnalités de la ville de Bukavu sont publiées depuis la semaine passée sur les réseaux sociaux. Ces listes répertorient essentiellement les hommes et les femmes présumés être à la base de la rupture des mariages des autres, des messieurs qui font la cour aux petites filles, des homos sexuels et même des personnes atteintes du VIH/Sida.
Pour plus d’un observateur, ces publications d’origine inconnue sont de nature à porter atteinte à l’honneur ou la dignité des personnes dont les noms y figurent et elles peuvent aussi briser les liens sociaux.
« C’est l’usage abusif des réseaux sociaux par les jeunes qui est à la base de ce mouvement, malgré les aspects positifs qui découlent de l’utilisation des réseaux sociaux, ceux-ci sont aussi porteurs des effets néfastes pour la société » selon le chef des travaux au département de sociologie à l’Université Officielle de Bukavu, Dieu Merci CIRIBUKA.
Dieu Merci Ciribuka propose que l’Etat congolais à travers ses appareils répressifs mette en place des moyens pour juguler ce phénomène.
Certaines personnes regrettent que ceci intervienne à Bukavu, une ville réputée conservatrice des valeurs traditionnelles parmi lesquelles le respect de la dignité humaine et de la vie privée.
La publication des listes de personnes dites Bundere sur les réseaux sociaux est un phénomène qui remonte depuis la semaine passée. Sur certaines listes paraissent des noms de différentes personnalités émergentes de la ville ou des citoyens connus suite à leur domaine d’intervention. Des acteurs politiques, des opérateurs économiques, des entrepreneurs, des membres du corps judicaire, des leaders religieux, des agents de l’administration, des femmes de ménages sont cités sur cette panoplie de listes.
Ces listes publiées pour la plupart sur le réseau whatsapp sont de plusieurs catégories selon la volonté de leur rédacteur inconnu.
Ce phénomène est l’une des conséquences du manque d’emploi chez les jeunes au Sud Kivu en particulier et en RDC de manière générale. Ces derniers par manque d’occupation passent leurs journées dans la dépravation des mœurs d’où un appel aux jeunes de revenir sur les valeurs culturelles et à l’Etat congolais de songer à la création de l’emploi.