Même après la séance de sensibilisation sur la machine à voter, plusieurs cadres des partis politiques de l’opposition et membres des mouvements citoyens ne font toujours pas confiance à cet outil.
C’est le constant d’un reporter de radio Maendeleo après la séance de sensibilisation sur les avantages de la machine à voter qui a eu lieu ce samedi 03 février 2018, dans la salle de réunion de la CENI au Sud-Kivu.
Après les exercices de vote à la machine à voter, les opposants présents affirment que cette machine n’est pas une machine à voter mais une machine à voler. Pour eux la machine obéit à la personne qui la manie et qui l’a programmé
Amato Bayubasire cadre de l’Union pour la nation congolaise se dit ne pas être satisfait de cette machine car dans cet exercice il a passé plus d’une minute à l’écran sans trouver le nom du candidat qu’il voulait voter.
« Dans l’exercice que nous avons fait quand nous sommes passé pour voter, le gouverneur de province, le fédéral d’un parti, il nous a pris une minute alors que nous tous nous touchons l’écran et le clavier chaque jour. J’ai constaté que quand il fallait chercher sur cette machine les députés nationaux, il faut être informaticien et être intellectuel pour lire au bas de l’écran où il est indiqué suivant pour aller à une autre page pour aller chercher les candidat numéro 30 ou 50 car tous les candidats n’ apparaissent pas à l’écran à la fois. Ça reste toujours une préoccupation à savoir : les non intellectuels et ceux qui n’ont jamais vu la machine comment ils vont utiliser cet outil compliqué à utiliser par le commun de mortel. ? »
Amato se pose la question de savoir comment sa grand-mère qui vit au village utilisera cette machine qui complique déjà la classe d’élites.
Pour lui, on a démontré qu’il fallait qu’on vote alors que lui parle d’abord de la question de la programmation de cette machine.
« Nous ne savons pas où la machine a été programmée. Vous savez pour les informaticiens, la machine reçoit des instructions. Il peut exister des instructions connues et celles non connues que la machine peut vous dévoiler. Nous avons assisté à une blague, à l’exercice qu’il s’est retrouvé dans l’urne un nombre des bulletins supérieurs au nombre de gens qui ont voté. » Se plaint Amato suspectant déjà la CENI qui doit donner des gages de son indépendance et sa neutralité.