Plus de quatre mille familles des déplacés vivent dans une situation humanitaire déplorable à Luntukulu dans le territoire de Walungu.
Les membres de ces familles ont fuit leurs villages à cause des affrontements signalés régulièrement entre les FARDC et les maï maï raia Mutomboki.
Ces déplacés proviennent essentiellement des villages de Chinda, Mulamba et Kalembu dans le territoire de Walungu et d’autres proviennent du territoire de Shabunda.
Le chargé des déplacés à Walungu Lomingo Mese affirme que les déplacés souffrent parce qu’ils manquent la nourriture, ils n’ont pas accès aux soins de santé en cas des maladies et ne bénéficie d’aucune assistance.
Selon lui, la situation s’empire à cause de la hausse de prix des produits de première nécessité car les familles d’accueil sont débordées est les vendeurs en profitent. C’est le cas d’une mesure de farine de manioc qui est passée de 500FC à 1200FC, à en croire Lomingo Mese.
De même, plusieurs enfants ont abandonné les études et il s’observe une malnutrition chronique surtout chez les enfants.
Lomingo Mese demande aux autorités de s’impliquer dans la recherche de la paix et la sécurité dans les coins en proie aux conflits armés afin que les déplacés regagnent leurs villages.
« … la situation des déplacés à Luntukulu est très préoccupante. Il s’agit de plus de mille familles qui sont actuellement enregistrées à Luntukulu, environ neuf cents à Chinda et plus de huit cents dans le groupement de Banamocha dans le territoire de Mwenga. Tous ces déplacés vivent sans assistance c’est pourquoi nous demandons au gouvernement de travailler pour rétablir la paix dans la province du Sud-Kivu… », plaide Lomingo mese.
Face à l’insécurité causée par l’activisme des maï maï Raia Mutomboki, les cultivateurs ne vont plus aux champs de peur d’être enlevés par ces rebelles. Une situation qui aggrave les conditions de vie de ces déplacés car les familles d’accueil vivent des activités champêtres.
Signalons que ces déplacés ont fui leurs villages depuis décembre 2017.