Les congolais et congolaises sont allés aux urnes dimanche 30 décembre 2018 pour élire leurs représentants pour les cinq prochaines années tant à la magistrature suprême mais aussi les élections législatives nationales et celles provinciales.
Selon le constat fait par les reporters de Radio Maendeleo sur le terrain, les bureaux et centres de vote ont ouvert les portes aux heures prévues soit à 5h pour recevoir les membres des bureaux de vote, les observateurs, les témoins et les journalistes accrédités alors que les candidats ont été admis à partir de 6h.
Si dans la globalité, les élections se sont bien déroulées sur l’ensemble de la province, certains incidents sont à signaler autant sur le plan technique des machines à voter, le retard dans l’ouverture des bureaux de vote, le refus d’accès aux bureaux de vote pour certains témoins et observateurs ainsi l’omission de certains électeurs sur les listes.
Incidents techniques des machines à voter
Dans beaucoup de bureaux de vote comme par exemple dans la commune de Bagira à l’Institut de Bagira, l’EP Bangu, le Lycée Nyakavogo, le Lycéee Familia Dei, l’Hôpital Dr Rau de Ciriri et à l’EP Mulwa ; des machines sont tombées en panne seulement quelques heures après l’ouverture des bureaux de vote.
Ceci a fait que le vote soit arrêté pendant des heures avant que les techniciens de la Commission Electorale Nationale Indépendante viennent dépanner.
Par ailleurs à l’EP Ciriri ou cinq bureaux de vote étaient prévus, seuls trois ont ouvert et c’est seulement vers 17h30 que les deux autres bureaux ont été dotés des machines à voter et environs 1300 électeurs ont été admis à voter.
Dans tous ces centres, la lenteur des machines à voter n’a pas permis à tous électeurs d’exercer leur devoir civique car nombre se sont fatigués et décidés de rentrer chez eux.
Retard dans l’ouverture des bureaux de vote
Alors que les élections étaient censées commencer à 6h, suite aux erreurs techniques liées notamment à l’encodage des machines voter, les élections ont alors commencé vers 7h.
Omission de certains électeurs sur les listes électorales
Dans presque tous les centres comme à l’Institut Kasali dans la commune de Kadutu, Lycée Nyakavogo dans la commune de Bagira et à l’EP Imani Panzi dans la commune d’Ibanda ; plusieurs électeurs se sont retrouvés avec des cartes d’électeurs mais sans être repris sur les listes électeurs.
« nous ne savons pas ça c’est quel genre des élections. moi je me suis enrôlé ici et voici ma carte d’électeur. Mais voyez, je ne suis repris sur aucune liste et le chef de centre me dit que je ne peux pas voter. Alors, je me demande si je suis congolais ou pas. C’est anormal. J’ai l’impression que ces gens préparent la fraude. Et dans ces conditions, nous ne pouvons pas accepter des résultats », se plaint une femme rencontrée à l’EP Ciriri et qui a déjà passer plus de 5h à chercher son nom sur les listes électorales.
Selon le chef de centre de vote situé à Nyakavogo, ces électeurs ne peuvent pas voter car non repris sur les listes. Mais une observateur accrédité par la CENCO et qui a requis l’anonymat précise que si la CENI le permet, ces électeurs peuvent voter par dérogation.
Accès difficile de certains témoins et observateurs dans les bureaux de vote
Dans plusieurs centres et bureaux de vote ouverts sur l’ensemble de la ville de Bukavu, les présidents des bureaux de vote ont limité le nombre de témoins. En effet, l’exigüité des bureaux de vote a obligé les témoins et observateurs à entrer à compte goute dans les bureaux de vote.
A l’heure du dépouillement, certains présidents des bureaux ont admis les témoins des plus grands regroupements politiques comme le Front Commun pour le Congo FCC de Emmanuel Ramazani Shadari, Cap pour le Changement de Félix Tshisekedi et la Coalition Lamuka de Martin Fayulu.
C’est par exemple au centre situé à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu ou seuls quatre témoins ont été admis soit deux pour le FCC et deux en raison de 1 pour le Cash et 1 pour Lamuka.
Les bureaux de vote se transforment en bureaux de dépouillement
Peu à peu après la clôture des opérations de vote, les bureaux se sont transformé dan bureaux de dépouillement. Selon les reporters de Radio Maendeleo déployés sur le terrain, le dernier bureau de vote a fermé aux environs de 21h.
Avant le dépouillement, le président du bureau de vote donne des consignes aux témoins ainsi qu’aux observateurs présents sur le déroulement de cette opération. La clôture du vote sur la machine à voter est effectuée par le président du bureau sous l’œil vigilant de tous.
Dans presque tous les centres de vote, le dépouillement a commencé aux environs de 22h. a l’heure actuelle, ce sont les résultats des bureaux de vote qui sont en cours d’affichage et les réseaux sociaux sont bondés.