Le Syndicat des Enseignants des Ecoles Conventionnées Catholiques SYNECATH en sigle demande au nouveau gouvernement qui sera bientôt mis en place de revaloriser le secteur de l’éducation en allouant un salaire décent aux enseignants et en mettant fin à la prime dans les écoles.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo, le secrétaire provincial de ce syndicat Jacques Cirimwami explique avoir remarqué que tous les congolais, quel que soit le secteur dans lequel ils évoluent, ont tendance à migrer en politique.
Le souci, selon lui, n’est pas forcément de servir la nation mais plutôt parce que c’est en politique qu’on sait avoir de l’argent facilement alors qu’ailleurs, les habitants font face à d’énormes difficultés pour survivre.
Jacques Cirimwami indique que la paie d’un salaire décent à l’enseignant lui permettra de nouer les deux bouts du mois et ne pas attendre la prime que paient les parents dans des conditions aussi difficiles.
« … l’enseignant aussi doit vivre désormais de son métier… il faut la suppression de la prime. Il ne faut plus qu’on vive encore une suppression de la prime juste dans les mots ou on nous dit on a pris en charge le minerval alors que nous enseignants nous restons clochardisés. Si un enseignant de l’Angola gagne 1200 dollars, pourquoi pas un enseignant congolais ? Et pour y arriver, ça ne demande pas beaucoup de gymnastique. Il est question qu’on éradique la fraude. Si on éradiquait la fraude avec l’impunité que nous connaissons, l’enseignant va profiter des ressources de ce pays. Il faut qu’on puisse équilibrer les salaires des politiciens et personne n’enviera faire la politique lorsque nous profitons tous des ressources de ce pays… il n’est pas normal que quelqu’un ait un salaire qui pique vers le ciel alors que des milliers ont un salaire qui pique vers l’enfer et d’autres encore n’en ont même pas », estime ce candidat malheureux à la députation nationale dans la circonscription électorale de Kabare et dont le combat était orienté dans la défense des droits des enseignants.
Rappelons qu’au total 1255 candidats ont postulé à la députation provinciale sur l’ensemble de la province du Sud-Kivu pour un total de 44 siège à l’Assemblée Provinciale.
De même, 956 candidats ont postulé à la députation nationale pour occuper les seuls 32 sièges prévus à l’Assemblée Nationale.
Ce nombre jugé élevé par plusieurs analystes de la vie politique du pays amène les uns et les autres à penser que ceux qui ont postulé ne sont pas animés par le souci de défendre les intérêts de leurs bases mais plutôt leurs intérêts personnels.