Un vent de dynamisme souffle sur la ville de Goma, où Search for Common Ground (SFCG) réunit depuis le 4 novembre 2025 des journalistes, jeunes membres de la coalition et représentants des étudiants venus du Nord et du Sud-Kivu autour d’un atelier consacré à la Résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les Jeunes, la Paix et la Sécurité.
Organisé dans le cadre du projet « Promouvoir la participation politique des jeunes au Nord et Sud-Kivu à travers l’appropriation de l’Agenda Jeunesse, Paix et Sécurité », cet atelier permet de revisiter en profondeur les cinq piliers de la Résolution 2250 : la participation, la protection, la prévention, le partenariat, ainsi que le désengagement et la réintégration.
Pendant quatre jours, les échanges portent sur la manière dont les jeunes peuvent être non seulement acteurs, mais aussi bâtisseurs de la paix et de la gouvernance locale.
À l’ouverture des travaux, Johnson Setty Bafunyembaka, responsable média de SFCG et facilitateur de l’atelier, souligne l’importance de cette rencontre et rappelle ses objectifs : outiller les jeunes et les médias sur la Résolution 2250 pour favoriser une meilleure appropriation locale de l’Agenda Jeunesse, Paix et Sécurité.
« Cet atelier s’inscrit dans la logique de renforcer la participation active des jeunes à la vie politique et à la consolidation de la paix. Nous voulons qu’ils deviennent des relais positifs de changement dans leurs milieux respectifs », déclare Johnson Setty Bafunyembaka.
Le responsable média se dit également satisfait du travail qui sera abattu par les participants dans la rédaction et la composition des questions destinées aux “Quiz-Show”, un mini-tournoi interuniversitaire se déroulant dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Ces compétitions visent à vulgariser la Résolution 2250 auprès des étudiants et du grand public.
L’un des moments les plus marquants de la formation reste la production collective des questionnaires, qui transforme les connaissances théoriques acquises en contenus radiophoniques interactifs et attractifs.
« Cet atelier me permet de comprendre que la participation des jeunes ne se limite pas au vote, mais s’étend à la prise de décision et à la promotion de la cohésion sociale », confie Junior Kamwele, président du Conseil urbain de la jeunesse de Bukavu et participant à cet atelier.
Pour Clément Sanduku, journaliste détaché de la rédaction par la RTNC, partenaire de SFCG, « revisiter la Résolution 2250 dans le contexte du Kivu nous pousse à repenser notre rôle de communicateurs. Les médias doivent être de véritables ponts entre les jeunes et les institutions pour faire avancer la paix et la participation citoyenne. »
Dans le prolongement de cet atelier, huit universités et instituts supérieurs par province (Nord et Sud-Kivu) participent aux Quiz-Show.
À Goma, les premières compétitions débutent lundi 10 novembre et se clôturent jeudi 14 novembre 2025, avec des récompenses prévues pour chaque université participante.
« Ce projet est motivant, car il nous permet d’apprendre en nous amusant, tout en valorisant notre contribution à la paix », témoigne Julienne Masawa, porte-parole provinciale adjointe des étudiants du Sud-Kivu.
Au-delà de la dimension ludique, ces émissions visent à rendre la paix et la citoyenneté plus accessibles, à travers un langage jeune, participatif et éducatif.
En clôturant l’atelier, Johnson Setty Bafunyembaka a salué l’engagement de tous les participants et a réaffirmé la volonté de l’organisation de travailler main dans la main avec les médias, les universités et les structures de jeunesse pour consolider une paix durable dans la région des Grands Lacs.
« Les jeunes ne sont pas un problème à résoudre, mais une solution à mettre en valeur », rappelle Johnson Setty Bafunyembaka, soulignant la place centrale de la jeunesse dans la mise en œuvre de la Résolution 2250.
Fondée en 1982, Search for Common Ground est une organisation internationale de droit américain, œuvrant dans plus de 30 pays à travers le monde. Elle se consacre à la transformation pacifique des conflits, en utilisant des approches novatrices telles que les médias, le dialogue communautaire et le renforcement des capacités locales. Présente en République Démocratique du Congo depuis plus de deux décennies, SFCG continue de soutenir des initiatives qui placent les jeunes, les femmes et les médias au cœur de la consolidation de la paix.
Par Omeur Mudekereza