Plus de 50.000 personnes ont fuit leurs habitations dans plusieurs villages de Minembwe en territoire de Fizi suite aux affrontements à répétition signalés dans cette partie du Sud-Kivu depuis le mois de mars 2019.
Le bourgmestre de la commune rurale de Minembwe Gady Mukiza précise que plusieurs personnes n’ont plus d’habitations fixes à cause des déplacements parce qu’obligées de fuir les affrontements à répétition entre les FARDC et les groupes armés.
Il rappelle par exemple les affrontements signalés dans la nuit de Samedi à Dimanche 13 septembre 2019 dans le village de Irumba où les FARDC ont réussi à chasser ces ennemis de la paix.
Gady Mukiza indique que cette situation perturbe la quiétude des habitants de Minembwe. Il appelle les autorités à différents niveaux à prendre des mesures qui s’imposent afin de lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes.
« nous avons suivi le Président de la République qui a annoncé qu’il est déterminé à lutter contre l’insécurité et la présence des groupes armés au pays. Ceci nous rassure que les FARDC poursuivront leurs opérations et c’est juste une partie. La deuxième concerne plus la sensibilisation de la population pour qu’elle évite des affrontements qui causent des déplacements massifs. Nous insistons. Ces groupes armés ne doivent pas créer la division entre les communautés. Nous estimons que si tout le monde se rallie du côté du gouvernement, nous pouvons aboutir à une paix durable », explique Gady Mukiza.
Notre source ajoute les affectées par ces affrontements sont obligées de se réfugier certaines vers le centre du territoire de Fizi, d’autres dans les hauts plateaux de Minembwe et d’autres encore à Misenge.
Face à cette situation, les enfants ne vont plus à l’école. En effet, plusieurs écoles ont été incendiées et les enfants ainsi que les membres de leurs familles sont en déplacement.
Le territoire de Fizi est devenu le théâtre d’affrontements causés par la présence des mai mai qui s’affrontent avec des groupes armés d’auto-défense locale, généralement rattachés aux communautés locales
Le commandant de la 33ème région militaire le Général Major Akili Muhindo Mundos avait mené des opérations de traque de ces groupes armés. Deux options avaient alors été levées. Il s’agit pour ces groupes armés soit qu’ils intègrent l’armée loyaliste soit qu’ils optent pour la vie civile.