Le Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement LUCHA invite le gouvernement congolais à mettre en œuvre tous les moyens notamment militaires et diplomatiques en vue d’en finir une fois pour toutes avec la rébellion du M23.
Dans un communiqué rendu public le 29 Mars à Goma au Nord-Kivu, la LUCHA se dit vivement préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire dans une partie du territoire de Rutshuru suite aux affrontements qui opposent les FARDC aux rebelles du M23.
Ce mouvement citoyen estime que la résurgence du M23 révèle l’inefficacité et la dangerosité de la politique consistant à gratifier les criminels qui ont pris les armes contre la République.
La LUCHA croit savoir que si les autorités n’avaient pas encouragé l’impunité en accordant des avantages aux responsables politiques et militaires du M23 ou en se rapprochant d’eux comme alliés, ces éléments n’auraient pas le culot de se réarmer contre la RDC.
Notre source rappelle que ce mouvement rebelle a été défait au prix des sacrifices jusqu’à perdre de vaillants soldats et même des civils. La LUCHA croit savoir que si le gouvernement adoptait une attitude ferme face au Rwanda et à l’Ouganda qui ont accordé leur soutien, cette rébellion appartiendrait au passé.
A cet effet, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement recommande de relancer les mandats d’arrêt et émettre une notice Interpol contre les officiers et les responsables du M23 suspectés de crimes graves et exiger au Rwanda et à l’Ouganda leur extradition pour qu’ils soient jugés.
La LUCHA recommande également la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda jusqu’à nouvel ordre, mettre fin aux interventions militaires des armées ougandaise, rwandaise et burundaise sur le sol congolais car, estime-t-elle, leur présence expose à une nouvelle guerre par procuration.
Dans le même sens, ce mouvement citoyen estime que l’Etat de siège décrété au Nord-Kivu et en Ituri a démontré ses limites car, selon elle, ce régime particulier distraie l’armée de sa mission véritable au profit de l’affairisme et des questions politiques.
Par Etienne Mulindwa