Cent livres bientôt sous les projecteurs
Le 25 octobre 2025, Aristote Amani Bagabo présentera l’intégralité de sa production littéraire – soit 100 livres – dans la grande salle du Collège Alfajiri à Bukavu. Cette première étape sera suivie d’une série de rencontres au Lycée Cirezi et dans plusieurs écoles privées, avant de gagner Goma, Kigali, Bujumbura, puis l’Europe, avec une escale inaugurale à Paris.
Enfance et premières classes
Originaire de Katana, près de Bukavu, Aristote voit le jour à l’hôpital FOMULAC. Ses parents, Robert Bashizi et Odette Kyabu, lui transmettent très tôt le français comme langue du quotidien. Son parcours scolaire commence à l’école Le Ciel de Lwiro, se poursuit à la maternelle Sainte-Jeanne de l’Estonnac, puis à l’école primaire SOS Herman Gmeiner.
Premières plumes d’écolier
À la fin de la sixième année, il rédige déjà une série d’histoires d’initiation regroupées sous le titre « Les Histoires de la Vie ». Ces récits expliquent avec imagination certains comportements du monde animal : pourquoi le chat chasse la souris, pourquoi le lézard se nourrit de moustiques ou pourquoi les félins raffolent de viande.
L’apprentissage littéraire au Collège Alfajiri
Au Collège Alfajiri, il choisit la section littéraire et se distingue rapidement. En deuxième année, il compose des poèmes de cinq vers – des « quintins » – dont le plus célèbre, « Ô Christ, ma Vie entière », atteint 112 strophes. Très actif, il devient rédacteur en chef de la revue scolaire, préside le club des orateurs, l’hebdomadaire Alfa News et le salon littéraire.
Premiers livres et ouverture internationale
Après l’obtention de son diplôme d’État, il fonde une troupe de théâtre pour soutenir un camarade en difficulté scolaire et signe son premier manuscrit, publié à Paris aux Éditions Edilivre. S’ensuivent plusieurs titres d’inspiration sociale : Le Médecin de la mort, Olympe de tristesses, Le Saint de l’obscurité et Oméga, édités chez Muse en Moldavie.
Dix ans d’épreuve, puis l’élan retrouvé
Une longue maladie l’éloigne de l’écriture pendant une décennie. Guéri, il reprend la plume avec force et rédige 95 nouveaux ouvrages aux thèmes variés, tels Marie, la Déesse de l’univers, Les Origines de Dieu et Le Secret du Paradis. Ces créations nourriront conférences, expositions et émissions sur les ondes et à la télévision.
Un acteur engagé de la chaîne du livre
En parallèle, Aristote fonde Litera Textilis, une maison littéraire qui se consacre à la correction, la publication et la diffusion d’ouvrages, tout en animant une web radio destinée à promouvoir la culture écrite.
Une famille source d’inspiration
Marié à Monique Fikiri Ndongozi, spécialiste de la faune et de la flore formée à l’école de Garoua au Cameroun, l’écrivain est père de deux enfants. Leur curiosité pour les nouvelles technologies inspire souvent ses réflexions et son univers créatif.
Aperçu sur Litera Textilis
Litera Textilis est une entreprise innovante, active en République Démocratique du Congo et à l’international, qui allie passion pour la littérature et activités commerciales diversifiées. Ses domaines d’action incluent :
Maison d’édition : publication et promotion d’ouvrages littéraires.
Développement du lectorat : initiatives pour encourager la lecture et élargir le public.
Régie de poste aérienne : gestion et acheminement de courriers et colis par voie aérienne.
Librairies fixes et mobiles : accès aux livres partout, même dans les zones reculées.
Bibliothèques et salles de lecture : espaces dédiés à la recherche et à la découverte littéraire.
Média en ligne : diffusion de contenus culturels et éducatifs sur le web.
Institut littéraire : formation et accompagnement des auteurs.
Revues littéraire et scientifique : périodiques dédiés à la création et à la recherche.
Imprimerie : production professionnelle de livres et autres supports.
Vente de produits textiles : offre de textiles variés pour particuliers et professionnels.
Litera Textilis se distingue par sa capacité à combiner culture, savoir et commerce, tout en restant proche de son public et en valorisant la création littéraire.
Par Omeur Mudekereza