Le secteur de l’hôtellerie dans la ville de Bukavu subit des conséquences néfastes de la situation sécuritaire au Sud Kivu et au Nord Kivu.
Les hôtels enregistrent pour la plupart un niveau zéro de fréquentation depuis presque deux semaines. Ceci a été constaté au cours d’une ronde effectuée par un reporter de Radio Maendeleo dans la plupart d’hôtels de la ville de Bukavu ce jeudi 13 février 2025.
Il ressort de ce constat que cette fréquentation est sérieusement affectée parce que les hôtels connaissent habituellement deux catégories des clients indique un des responsables d’un hôtel de la ville qui requiert l’anonymat.
La première catégorie est constituée des étrangers ou des nationaux en provenance d’autres provinces de la RDC explique t’il.
Dans les deux cas, les concernés ont quitté la ville de Bukavu depuis presque deux semaines et ceux qui peuvent y retourner n’ont pas de voie de passage considérant que l’aéroport international de Goma est fermé et la navigation sur le Lac-Kivu suspendue, ajoute notre source.
En revanche, poursuit-il, la deuxième catégorie est celle des locaux ou des habitants de Bukavu qui fréquentent les hôtels surtout pour les services subsidiaires à savoir les bars et restaurants.
Cette catégorie fréquente moins ou presque pas les hôtels actuellement car on la voir dans des déplacements constatés ces derniers aux différents postes de sortie de la ville avec pour destination principale Bujumbura, la capitale du Burundi pour une majeure partie d’entre eux.
Un autre responsable d’un hôtel 4 étoiles internationales avoue qu’au 13 février, sur 41 chambres dont il dispose, aucune n’est occupée. Ici, c’est à peine qu’un plat de nourriture est vendu par jour.
Ce témoignage est corroboré par un autre gérant d’un hôtel qui précise que les 13 chambres à leur disposition demeurent inoccupées à ce jour.
Les économies des ces entreprises sont sérieusement affectées et plusieurs sont sur le point de fermer a lancé entendre ce gérant d’hôtel.
Pour s’adapter aux défis de l’heure, plusieurs hôtels ont renvoyé en congé technique la majeure partie de leurs agents en gardant seulement un personnel essentiel constitué souvent du gardien et de ceux qui assurent l’accueil ou le nettoyage.
La paie de ces derniers risque d’être aussi hypothétique s’inquiète un des agents retenus sur les 75 dans un effectif à 150 pour l’hôtel 4 étoiles précité. D’autres organisent un service minimum en alternant les équipes au jour le jour.
Les hôteliers subissent les conséquences et attendent que la situation se normalise comme dans plusieurs secteurs affectés par la guerre et ses embranchements. Une fois la situation terminée, la relève sera sujette à bien de réflexions et nouvelles stratégies avec un impact sur plusieurs, concluent les hôteliers rencontrés.
Par Expédit Kyalu