La marche pacifique organisée lundi 19 novembre par les forces vives de la commune de Bagira pour exiger le départ du bourgmestre Antoine Bishweka et toute son équipe a été dispersée par la police.
Cette dernière a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles pour disperser les foules. Deux personnes ont été blessées.
Partie de l’Institut de Bagira, la marche n’a pas atteint son point de chute prévu, à savoir, la maison communale où les militants de ces forces vives comptaient organiser un sit-in pour exiger la bonne gouvernance et la sécurité dans les 10 quartiers de la commune de Bagira
D’après les organisateurs, les manifestants se sont heurtés à une forte résistance d’un groupe des jeunes délinquants et drogués munis d’armes blanches.
Ces jeunes qualifiés de délinquants seraient instrumentalisés par le bourgmestre incriminé et avaient pour mission d’agresser tout membre des forces vives et de disperser tout attroupement.
Pour le président de la société civile de Bagira Gentil Kulimushi, c’est inadmissible de voir que des blessés ont été enregistrés alors que la marche était pacifique.
Il précise que le camp du pouvoir ne battra pas campagne à Bagira parce qu’il protège le bourgmestre Antoine Bishweka.
« La question était à deux niveaux. D’abord la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour nous disperser et il y a eu même des tortures… la question maintenant des individus qui ont été alloués par le bourgmestre, ils étaient munis d’armes blanches et par là ou tous les manifestants étaient traités comme des ennemis… ils courraient derrière nous en voulant nous lapider avec des pierres, des bouteilles de conserve et d’autres bouteilles vides… », témoigne l’un des manifestants.
La société civile de Bagira alerte l’opinion que toute agression que subira un membre des forces vives en cours de route ou chez lui sera au compte du bourgmestre car certains jeunes drogués ont affirmé qu’ils étaient bel et bien financés pour créer des troubles.
La société civile de Bagira annonce qu’elle ne se fatiguera pas jusqu’au départ de l’autorité communale.
Une autre marche pacifique suivie d’un sit-in est programmé pour ce Mardi 20 novembre.
Cette structure citoyenne indique que ca fait 8 ans que la commune de Bagira reste dans le sous développement et le chaos avec au top la spoliation des parcelles, l’insécurité et la mauvaise gestion.
Notre source appelle toute la population de Bagira à rester vigilante et à adhérer à d’autres stratégies qui seront définies pour obtenir le départ de Bishweka.
Pour rappel, d’autres actions ont déjà été organisées par ces forces vives pour le même objectif, c’est notamment la campagne « Bagira sans taxes ».