22 personnes ont péri dans des catastrophes depuis le début de ce mois d’octobre 2025 dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Parmi elles, 17 sont décédées dans une série d’incendies, dont le plus meurtrier est survenu lundi 27 octobre 2025 sur l’avenue Maendeleo, avec un bilan de 14 morts.
Au-delà des morts, plus de 500 maisons ont été consumées ou détruites lors de ces incendies. Le drame de ce lundi à Funu A s’ajoute à une série de catastrophes enregistrées depuis le début du mois d’octobre.
Le mercredi 15 octobre, trois personnes, des enfants d’une même famille, avaient perdu la vie dans un incendie survenu sur l’avenue Mulangane, dans le quartier Chikonyi, commune de Bagira.
Au lendemain de ce jour, le quartier Mulambula, dans la même commune de Bagira, avait connu un incendie ayant fait plus de 300 maisons calcinées.
Dans la nuit du jeudi au vendredi 24 octobre, plus de cinquante maisons sont parties en fumée dans trois avenues du quartier Ciriri, à savoir Ruvumba, Cirhamira et Grbambi.
Bien plus, une trentaine de maisons avaient pris feu le 13 octobre au quartier Cahi. Outre les incendies, un éboulement avait provoqué la mort de cinq personnes dans la nuit du 3 au 4 octobre dernier sur l’avenue Milima, au quartier Nyalukemba.
La récurrence de ces catastrophes, avec autant de dommages, soulève la problématique de l’absence d’un service de protection civile dans la ville de Bukavu.
Pour plusieurs acteurs sociaux, l’autorité en place devrait remettre à l’œuvre un service de protection civile doté de brigades spécialisées pour prévenir en amont les catastrophes et intervenir en cas de sinistre.
Nicolas Lubala, président provincial de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI), invite l’autorité en place à considérer cette proposition comme une urgence au vu de la situation devenue préoccupante.
Au-delà de la ville de Bukavu, des catastrophes sont aussi rapportées dans les territoires, d’où l’idée d’étendre la compétence de ce service dans toutes les zones sous contrôle de l’autorité publique en place.
Par Expedit Kyalu