Plusieurs quartiers de la ville de Bukavu font face à une crise persistante d’accès à l’eau potable depuis plusieurs semaines maintenant.
De Panzi à Nguba en passant par l’ensemble de Muhungu et Mukukwe dans la commune d’Ibanda ou encore dans les Mosala, Kasali, Nkafu et Nyakaliba dans la commune de Kadutu, l’accès à l’eau est devenu un véritable casse-tête.
Dans les avenues de tous ces quartiers et bien d’autres, ce sont tous les soirs et matins que l’on peut apercevoir des colonnes de jeunes filles et garçons avec des bidons en mains, sillonnant parfois sans connaître exactement où trouver ne fût-ce qu’une goutte d’eau.
Dans bien des cas, il s’agit de points non sécurisés, augmentant considérablement les risques de tomber entre les mains de bandits armés ou non armés, mais aussi de points de puisage souvent non entretenus, à l’instar de l’eau des sources communément appelées Bizola.
D’autres chefs de ménage ayant les moyens remplissent leurs véhicules de bidons pour aller puiser soit à la source de Kadurhu et à Funu dans la commune de Kadutu, ou encore à des endroits plus éloignés comme vers Brasserie, dans la commune de Bagira.
Pour les consommateurs et d’autres acteurs de la société civile, il faut une réponse rapide et efficace en faveur des habitants, l’eau étant une ressource vitale et indispensable à la santé publique et à la vie des populations.
En cette période de rentrée scolaire, témoigne un responsable de famille, des enfants enregistrent souvent des retards à l’école et d’autres partent même sans se laver correctement le matin, par manque d’eau.
Il en est de même pour les travailleurs, obligés d’attendre surtout lorsqu’aucune goutte d’eau n’est disponible dans les récipients au petit matin, poursuit notre source. D’où l’appel à une intervention d’urgence, surtout que la ville de Bukavu reste une zone endémique aux maladies d’origine hydrique, à l’instar du choléra.
Contactée, la REGIDESO promet de réagir dans les prochaines heures.
Par Myriam Mufano