Plusieurs avenues de la ville de Bukavu se transforment progressivement en endroits pour l’entreposage des déchets. En effet, dans les trois communes, des tas de déchets sont visibles à plusieurs endroits et restent sans être évacués depuis des semaines voire des mois.
Dans la commune de Kadutu par exemple, les cas les plus frappants sont entre autres le tronçon allant de la Route Industrielle jusqu’à l’ancienne coopérative en passant par le marché dit Limanga dans les quartiers Nyamugo et Kasali, devant le stade de la Concorde de Kadutu ainsi que dans le grand marché.
Sur le tronçon conduisant vers l’ancienne coopérative par exemple, c’est depuis plusieurs mois que des déchets sont entassés sur la chaussée. Alors qu’il ne s’agissait que d’une petite quantité, à ce jour, c’est devenu des montagnes d’immondices qui dégagent des odeurs nauséabondes, détruisent la chaussée et polluent l’environnement.
Jadis considérés comme endroits de transit, ces lieux sont devenus comme des dépotoirs où désormais tous les ménages viennent vider leurs déchets.
Dans la commune d’Ibanda, cela s’observe à l’Essence Major Vangu, au marché de Nyawera ainsi que sur le tronçon allant de Major Vangu jusqu’à Panzi. Ici aussi, les déchets collectés à l’issue des travaux communautaires et d’autres en provenance des ménages environnants sont stockés le long de la chaussée et y restent des semaines voire des mois durant.
Il faut pourtant noter qu’à l’arrivée des autorités actuelles, une vaste campagne d’assainissement a été lancée allant jusqu’à imposer les travaux communautaires de 8h à 11h. Un contrat a même été signé entre l’hôtel de ville et une association à qui le monopole a été laissé dans le domaine de l’assainissement.
À ce jour, Bukavu semble sur la voie de perdre davantage son image suite à la saleté observée à plusieurs endroits. Pour plusieurs acteurs, il est temps que les autorités en place reprennent cette question au sérieux.
On écoute à ce sujet, Alain Mutiki, porte-parole provincial de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile au Sud-Kivu.
D’autres experts estiment que le secteur de l’assainissement reste vaste et ne peut pas être réservé à une seule organisation, d’où l’appel à une plus grande ouverture afin d’obtenir de bons résultats.
Par Étienne Mulindwa