A quelques jours de la fête de Noël, il s’observe une faible ambiance sur le marché. En effet, des vendeurs témoignent qu’ils écoulent leurs marchandises à compte goûte alors que le peu d’acheteurs disponibles parlent non seulement de la hausse des prix des marchandises mais aussi de crise financière dans laquelle sont plongées les familles.
Dans différents endroits, l’on remarque la présence des vendeurs à la sauvette et d’autres vendeurs dans leurs étalages en train d’approcher les clients. De l’endroit dit Chez Baba CHINGAZI en passant par feu rouge jusqu’au marché central de Kadutu, la situation est quasi la même.
Il est 13h15, nous sommes à l’endroit di chez Baba Chingazii non loin du bureau de l’ex trente troisième région militaire en passant par devant la salle de fêtes EKA dans la commune d’Ibanda.
Sous un soleil de plomb, des mouvements des va et vient s’observent. Il s’agit pour la plupart des parents, certains accompagnés de leurs enfants, des vendeurs installés dans leurs dépôts et d’autres qui étalent les objets à même le sol mais aussi des enfants de la rue visiblement prêts à tromper la vigilance de ceux qui sont en pleine activité.
De part et d’autre, des mégaphones qui sont placés sur les étalages pour inviter les clients à venir acheter.
Certains vendeurs approchés expliquent qu’ils n’écoulent pas leurs marchandises comme dans les années passées. Ils attribuent cette situation non seulement à la conjoncture actuelle mais aussi au manque d’emplois chez plusieurs personnes. L’un d’eux Issac Zigabe dit ZAIROIS regrette de constater que les clients ne passent que pour observer la marchandise en lieu et place d’acheter.
Du coté des parents potentiels clients, c’est l’expression du désespoir. A défaut de mieux, se consolent-t-ils, l’important serait d’arriver d’abord à la date de Noel sans ou avec des nouveaux vêtements pour eux et pour leurs enfants.
La quarantaine largement dépassée, Cette femme habitant du quartier Mosala en commune de Kadutu est venue chercher des vêtements pour ses enfants. Se confiant à Radio Maendeleo, elle tente de se consoler par un sourire ironique.
Vendeurs et acheteurs tous sous un même ton, demande au Gouvernement de payer non seulement ses fonctionnaires mais aussi créer des emplois dans tous les secteurs. Ceci pour permettre la circulation de la monnaie sur toute l’étendue du territoire national.
Alain KABIKA