Alors qu’elle était réputée comme la commune la plus calme de la ville de Bukavu, la commune de Bagira fait face actuellement à une forme d’insécurité qui inquiète non seulement les acteurs de la société civile mais aussi tous les habitants.
A en croire plusieurs messages d’alerte parvenus à la rédaction de Radio Maendeleo depuis plusieurs semaines, cette insécurité se manifeste par des attaques dirigées contre des familles ainsi que des personnes physiques.
Selon les mêmes alertes, il ne se passe plus une seule nuit sans qu’on rapporte un cas d’attaque des paisibles citoyens sur plusieurs avenues, des attaques qui se soldent parfois par des assassinats, des tortures et même des pertes des biens.
Pour résorber cette insécurité, plusieurs acteurs de la société civile de Bagira estiment qu’il faut bien encadrer les démobilisés chassés du Camp PM au Quartier C et qui campent actuellement dans les installations de la maison communale.
Ces acteurs expliquent que ces démobilisés qui savent manipuler les armes passent des journées à errer dans les quartiers et pourraient être source d’insécurité car les conditions dans lesquelles ils vivent avec leurs dépendants sont infra humaines.
Ils regrettent de voir que le bourgmestre de la commune de Bagire, le maire de Bukavu, le ministre de l’intérieur et même la division des affaires sociales soient restés muets face à cette situation alors que le maire Bilubi Ulengabo avait promis de s’y impliquer.
D’autres acteurs pointent du doigt certains éléments de la Police Militaire qui, pendant les patrouilles, seraient en train d’arrêter les gens à tout bout de champ et au lieu de contrôler les pièces d’identité se mettent plutôt à les torturer et dépouiller leurs biens.
Dans le même sens, les habitants de Bagira parlent également de la présence de certains éléments de la police qui sont déployés chaque soir visiblement pour des patrouilles dans leur entité.
Selon nos sources, ces policiers seraient en train d’être déployés chaque soir pour appuyer d’autres policiers dans des sous commissariats mais ils se comportent en électrons libres notamment en s’attaquant aux paisibles citoyens.
Plusieurs autres acteurs de la société civile de Bagira regrettent de voir que cette commune est plongée dans le noir depuis 18h jusqu’à 3h du matin et les installations mises en place pour recevoir l’éclairage public sont déjà en train de disparaître.
Dans la commune de Bagira, l’on remarque également la présence de plusieurs maisons de vente des boissons fortement alcoolisées et des jeunes passent des journées à s’enivrer avant de se livrer à des actes de banditisme dans la soirée.
Pourtant, un mémorandum de certaines organisations de cette commune sur cette situation avait été déposé au maire de la ville Meshack Bilubi mais jusque-là aucune mesure n’a été prise et la situation ne fait que s’empirer.
Nombreux estiment que l’heure n’est pas à la tenue des réunions du conseils de sécurité de cette commune mais plutôt à l’application des recommandations déjà existantes et abandonnées dans les tiroirs des autorités depuis plusieurs années.