Les audiences dans l’affaire entre le ministère public et parties civiles contre le prévenu Abbas KAYONGA et 31 de ses coaccusés se sont poursuivies ce vendredi 9 février dans la salle Bodega de l’hôtel Résidence.
L’analyse de deux préventions à savoir l’incitation aux militaires à commettre les actes contraires à la loi et la détention illégale d’armes de guerre a fait l’objet de l’audience de ce jour.
En ce qui concerne la détention illégale d’armes de guerre, la cour a procédé à l’analyse des pièces versées au dossier par le ministère public pour soutenir cette prévention.
Dans un premier temps, la cour a analysé les images publiées sur les réseaux sociaux le jour des affrontements à la résidence d’Abbas KAYONGA et déposées au dossier par le ministère public. A ce sujet, les avis des parties ont été divergents.
Dans sa volonté le ministère public a présenté ces photos comme pièces pour prouver l’usage d’armes par la bande du prévenu Abbas Kayonga. La défense pour sa part a indiqué que ces photos ont été manipulées par des gens qui voudraient nuire à leur client.
Le principal Accusé Abbas Kayonga a indiqué que l’outil se retrouvant à côté de lui sur une des photos publiées sur les réseaux sociaux est un tuyau et la pochette sur sa hanche lui servait pour garder un appareil et non une arme à feu.
La cour a requis l’expertise de la police scientifique qui déterminera s’il s’agit oui ou non d’armes à feu sur les images publiées sur les réseaux sociaux.
D’autres pièces comme la décharge portant récupération d’armes à la résidence d’Abbas KAYONGA et les procès-verbaux portant saisis d’armes ont été analysées.
Des armes et des munitions de plusieurs catégories comme de AK 47, des lances rockets ou encore des rockets ont été présentés comme étant celles utilisées par la bande Abbas KAYONGA .La défense a attaqué les actes qui lient leurs clients à ces armes notamment la décharge et les PV de saisi indiquant qu’ils ont été monté de toute pièce.
Cette étape a été marquée par la réapparition sur le siège de l’auditeur supérieur militaire, le colonel Roger WAVARA causant du coup le refus à comparaitre du prévenu Abbas. Ce dernier refuse de comparaitre en présence de l’auditeur supérieur militaire pour l’avoir placé sur la liste des témoins.
Face à cette situation, la cour a suspendu l’audience en fixant la prochaine au lundi prochain à partir de 9h00 toujours dans la salle BODEGA de l’hôtel Résidence en commune d’Ibanda.