Les habitants de Bukavu demeurent victimes d’escroquerie de la part de la mairie et de la société nationale d’Électricité SNEL.
Ceci s‘explique par le fait que l’éclairage public n’existe presque pas alors qu’une somme évaluée à 1% est retenue par ces deux institutions sur les factures de consommation du courant électrique de chaque abonné sur l’ensemble de la ville de Bukavu.
En tant que structure de la société civile qui fait partie de la commission mixte de suivi, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC a organisé des rencontres avec l’autorité urbaine et la SNEL.
Selon son président national Jean Chrysostome Kijana, à l’issue de ces échanges, il a été constaté que cette somme de 1% sur toutes les factures de consommation de l’électricité est effectivement retirée mais en contrepartie, l’éclairage public n’a jamais existé.
Il dénonce le comportement affiché par certaines autorités qui ne respectent pas la contrepartie. Jean Chrysostome Kijana regrette de voir que des cas d’insécurité sont signalés dans différents coins de la ville de Bukavu à cause de l’obscurité.
« … aujourd’hui, vous arrivez à Bukavu c’est comme dans les cimetières et même dans les cimetières il y a des flammes qui sortent des tombeaux, donc les cimetières sont mieux éclairés que la ville de Bukavu et pourtant nous continuons à payer. Nous disons aux gens que cet argent que vous donnez doit avoir une contrepartie ; il revient à la population de revendiquer cette contrepartie… quand on avait fait des évaluations, on a trouvé que c’est en termes des millions de dollars qui sont empochés par des individus sans scrupule… », regrette Jean Chrysostome Kijana.
Le président national de la NDSCI rappelle que pour chaque taxe, il doit y avoir des contreparties.
La Nouvelle Dynamique de la Société Civile NDSCI demande aux autorités d’adopter un comportement responsable et aux habitants de dénoncer car la desserte en énergie électrique est un droit pour la population.