L’oisiveté est l’une des causes à la base des cas de meurtres signalés à Bukavu ces derniers temps entre membres d’une même famille.
L’avis est du professeur John Habamungu BASHWIRHA dans un entretien avec Radio Maendeleo.
Ce sociologue explique qu’à ce jour, plusieurs jeunes désœuvrés passent leur temps soit à consommer des boissons fortement alcoolisées, soit à élaborer des plans contre leurs proches, allant parfois jusqu’à précipiter la mort de leurs géniteurs dans l’espoir d’hériter de leurs biens.
Cette situation pousse les jeunes à tomber dans des pratiques négatives comme la haine, le vol et même le meurtre, comme c’est le cas à Bukavu ces derniers temps.
Pour le professeur John Habamungu BASHWIRHA, un jeune de cette catégorie ne peut rien entreprendre. Celui-ci n’attend que la mort de ses parents pour hériter des biens auxquels il n’a jamais contribué.
Pour y remédier, le sociologue estime que les parents devraient revoir la manière de dialoguer en famille avec leurs enfants dès le bas âge.
Il appelle également le gouvernement à créer des projets qui impliquent la jeunesse et à financer leurs initiatives afin qu’ils deviennent autonomes.
Pour rappel, un jeune garçon d’une vingtaine d’années a poignardé son père biologique sur l’avenue Cercle Hippique au quartier Nyalukemba, en commune d’Ibanda, le week-end dernier.
Ce cas s’ajoute à celui d’un autre jeune, également âgé d’une vingtaine d’années et habitant du quartier Ciriri en commune de Bagira, qui avait tué son père à l’aide d’un couteau dans un conflit lié à des biens familiaux.
Toujours à Nyalukemba, sur l’avenue du Lac, une femme âgée d’une quarantaine d’années avait été mortellement poignardée par sa propre sœur âgée de 30 ans.
Par Alain Kabika