Des manifestations de colère pour exiger la libération du Président National de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) Vital Kamerhe ont repris tôt le matin de lundi 13 avril 2020 dans certains endroits de la ville de Bukavu.
Tôt le matin, certains militants et jeunes du quartier Panzi dans la commune d’Ibanda ont placé des barricades avec des pierres et pneus brûlés sur la route allant du rond-point Esance Major Vangu jusqu’à Panzi.
Même situation à Kalengera non loin de la société Pharmakina dans la commune de Bagira sur la route Bukavu-Kavumu.
Ici d’ailleurs, un endroit considéré comme l’un des quartiers généraux pour les militants du parti cher au Directeur de Cabinet de Félix Tshisekedi, les éléments de la police étaient déployés dépuis très tôt pour parer à toute éventualité.
Selon Éric Mutembezi, vice-président de la jeunesse en charge de mobilisation au sein de l’UNC Sud-Kivu cité par 7sur7.cd, la principale revendication est la libération de Kamerhe.
« Nous allons continuer à manifester jusqu’à ce que notre président national sera libéré », a-t-il expliqué.
Suite à ces manifestations, la circulation est restée brièvement perturbée avant que la police n’intervienne pour disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogènes et même à balles réelles.
Rappelons que la semaine dernière, plusieurs militants et sympathisants de l’Union pour la Nation Congolaise ont été interpellés par la police lors des dernières manifestations.
Rappelons également que la demande de mise en liberté provisoire du directeur de cabinet du chef de l’État, Vital Kamerhe, a été rejetée par la justice congolaise. Après ce rejet, la justice a prolongé la détention de Kamerhe à prison centrale de Makala pour une période de trois jours.
Ses avocats ont promis de faire appel de cette décision dès ce mercredi 15 avril 2020.
Par Etienne Mulindwa