Plusieurs présumés bandits arrêtés et soupçonnés d’être à l’origine de l’insécurité dans la ville de Bukavu ont recouvré depuis quelques jours leur liberté.
L’association Bukavu Forces vives pour la paix qui a fait ce constat craint que la remise en liberté de ces présumés bandits ne puisse accentuer l’insécurité dans la ville de Bukavu.
Selon son coordonnateur Christian Wanduma, les membres de son association avaient mis la main à maintes reprises sur des présumés bandits qui insécurisent les paisibles citoyens notamment en commune de Kadutu.
Aussitôt arrêtés, toutes ces personnes ont été déférées devant les instances judicaires la plupart d’entre elles ont été conduites à la prison centrale de Bukavu.
Malheureusement selon Christian Wanduma, plusieurs parmi ces présumés bandits circulent librement dans la ville de Bukavu.
« … je dois vous avouer qu’il y a pas deux semaines, il y a eu un groupe de jeunes arrêtés, preuve à l’appui, avec des armes blanches des machettes après avoir menacé à mort un pasteur… ces gens ont été arrêtés grâce à la collaboration de la population, les forces vives et la cellule d’investigation du gouvernement provincial… il ont été déférés devant les institutions compétentes, les Cours et tribunaux… mais il n’y a pas une semaine, j’ai rencontré deux… avant de déféré un présumé criminel devant les Cours et tribunaux, nous faisons une étude est ce que réellement les faits sont établis ; est ce que les preuves sont là pour incriminer… il y a des preuves. Nous avons même amené leurs machettes et les victimes ont été entendues… », se plaint Christian Wanduma.
Le coordonnateur du mouvement Bukavu Forces vives pour la paix ajoute que ces présumés bandits profèrent déjà des menaces à l’égard de ceux qui ont contribué à leur arrestation.
Contacté à ce sujet, l’auditeur supérieur militaire ne confirme pas cette information. Le colonel Roger Wavara Kodoroti précise que les dossiers qui lui ont été soumis sont en cours d’instruction au tribunal militaire de garnison de Bukavu.
« … dire que ces gens sont libérés, je ne le confirme pas. Les gens qui ont été arrêtés par la police et traduits à l’auditorat militaire sont à la prison centrale de Bukavu. Les dossiers sont en cours dans nos cabinets respectifs. J’avais transmis tous ces dossiers avec prévenus à l’auditeur militaire de garnison avec instruction de fixer les dossiers devant le tribunal militaire de garnison de Bukavu. A moins que ces gens qui dénoncent ces cas puissent nous donner les noms de ces éléments qui étaient envoyés à l’auditorat et qui sont en liberté aujourd’hui », explique Roger Wavara.
Signalons que la sonnette d’alarme de l’association Bukavu Forces Vives pour la paix sur la libération des personnes soupçonnées être à la base de l’insécurité à Bukavu est la deuxième après celle du chef de quartier Nyalukemba, Deo Kurasa.