La société civile noyau communal de Kadutu demande aux voyageurs et d’autres personnes qui exercent les activités dans les installations portuaires de ne plus payer des frais exigés par des services illégaux qui y sont revenus après avoir été supprimé par l’autorité provinciale.
Appel lancé au cours du lancement d’une série des tribunes d’expression populaire organisé dans les différents ports de Bukavu dans l’objectif d’exiger le retrait définitif des services illégaux qui rançonnent les habitants.
Selon le président de la société civile noyau communal de Kadutu Hippocrate Marume, ces actions sont menées en vue de vulgariser le décret du président de la République qui limite à 4 le nombre de services habilités à œuvrer aux ports.
Il estime qu’il est anormal que plus de 20 services soient en train de travailler dans les différentes installations portuaires de Bukavu juste pour rançonner la population qui, du reste, traverse déjà une situation économique et sociale difficile.
« … nous nous sommes mobilisés pour pouvoir sensibiliser la population sur le rôle que les services doivent jouer mais aussi les textes qui reconnaissent les quatre services habilités à œuvrer aux ports. Nous avons rencontré par exemple la DPMER en train de percevoir des taxes avec des timbres heureusement ils ont été souples, ils sont rentrés dès notre arrivée. Il y a d’autres services qui ont plié bagage et nous les encourageons à chercher du travail ailleurs et non continuer à vivre au dos de la population qui souffre déjà. Ce que nous déplorons c’est notamment le fait qu’un simple voyageur soit considéré comme touriste dans son propre pays… nous avons commencé aujourd’hui mais nous allons poursuivre… », assure Hippocrate Marume.
Le président de la société civile noyau communal de Kadutu précise que ces actions vont se poursuivre jusqu’à obtenir le retrait définitif de tous ces services. Il demande également à ceux qui sont autorisés à œuvrer aux ports de ne pas considérer les voyageurs comme des vaches laitières.
Signalons que des membres de plusieurs mouvements citoyens ainsi que le président du bureau de coordination de la société civile Patient Bashombe participent à ces tribunes.