Les membres et épargnants de la Coopérative d’Epargne et Crédit IMARA tombée en faillite depuis 2013 menacent d’engager des actions judiciaires et citoyennes pacifiques afin d’amener la Banque Centrale du Congo à les rétablir dans leurs droits.
Cet engagement est contenu dans la mise en demeure que ces épargnants viennent d’envoyer au gouverneur de la Banque Centrale du Congo à Kinshasa avec des copies réservées entre autres au procureur général et au gouverneur de province.
Avant de déposer cette requête au Parquet Général, les concernés ont manifesté de la Place Major Vangu jusqu’à la société Olive ou ils ont été dispersés par la police à coup de gaz lacrymogènes.
Avec une pancarte sur laquelle il était écrit « Tunaomba Muturudishiye pesa zetu » traduisez en français « nous demandons que vous nous remettez notre argent », les membres et épargnants de la COOPEC IMARA ont quitté la Place Major Vangu accompagnés par les éléments de la police nationale congolaise.
Les Manifestants se sont dispersés et ont, de manière séparée, rejoint Labotte ou ils ont déposé la mise en demeure au parquet général, à la cour d’appel et au gouvernorat de province.
Le président du comité de crise des victimes de la faillite de cette coopérative Amuri Kandolo précise que si rien n’est fait dans un mois, d’autres actions de grande envergure seront menées.
« … nous avons informé les autorités, toutes les autorités… nous nous sommes mis d’accord que le 20 avril nous allons marcher… nous nous sommes mis à marcher, les membres étaient là. En venant et au niveau de la contribution, il y a eu obstruction des services de l’ordre disant que le maire vient d’interdire la marche… nous avons seulement préparé une mise en demeure informant la Banque que nous allons venir pour assiéger la Banque… nous prévenons la Banque que d’ici le 7 mai, nous viendrons… dans un mois nous veindrons là bas avec tous nos dépendants afin que la Banque trouve des solutions… c’est un sit in indéterminé… », martèle Amuri Kandolo.
Signalons que c’est depuis 2013 que les membres et épargnants de la COOPEC IMARA n’accèdent pas à leurs épargnes évaluées à plus de douze millions de dollars américains.
Depuis la faillite de cette coopérative agrée placée sous la régulation, le contrôle et la surveillance de la BCC, plusieurs personnes ont abandonné leurs activités, renseignent nos sources.