La situation des congolais en séjour au Burundi est inquiétante depuis la semaine dernière.
Ils sont soumis à des contrôles intempestifs pour vérification de leurs titres de séjour soit à domicile ou en route.
Selon plusieurs sources qui ont contacté Radio Maendeleo, des congolais essentiellement des hommes sont retenus dans une école dite ETS située dans le quartier Kamenge à Bujumbura, capitale du Burundi depuis le samedi 15 février 2025.
Ils auraient été amenés dans cette école sans motif pourtant beaucoup d’entre d’eux disposent des titres de séjour notamment des autorisations de circulation CEPGL ou des passeports avec des visas en cours de validité.
En revanche, d’autres personnes parmi lesquelles des femmes sont placées dans un camp des refugiés entretenu avec le concours du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés UNHCR.
Une source qui requiert l’anonymat indique la vie à Bujumbura devient intenable pour les congolais. Ils sont arrêtés à tout bout de champ en pleine rue ou dans des véhicules de transport en commun par les éléments de la police.
Même en brandissant leurs documents migratoires, ils sont arrêtés pour être conduits dans un centre situé loin de la capitale Bujumbura poursuit, cette source.
Elle ajoute que la faveur est donnée exceptionnellement aux congolais en séjour au Burundi pour raison des soins médicaux ou pour un simple transit.
Dans les deux cas, les concernés sont obligés de brandir soit les certificats médicaux ou les billets d’avion pour des vols à venir en destination d’autres endroits de la RDC comme Kinshasa ou d’autres pays étrangers.
Face à cette tendance, beaucoup sont obligés de rester cacher à leurs lieux d’hébergement par peur de croiser les éléments de l’ordre.
Coté Burundais, le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique reconnait que depuis le 14 février jusqu’au 16 février, le pays a accueilli à peu près 10.000 congolais qui fuient la guerre en provenance de l’Est de la RDC.
Dans un communiqué officiel, le ministre de l’intérieur Martin Niteretse précise que ceux qui fuient passent par la frontière officielle de Gatumba ou la rivière Rusizi en passant par les localités des provinces burundaises de Bubanza et Cibitoke.
Il ajoute que devant une telle situation, le Burundi a pris la decision des les rassembler d’abord dans les centres d’accueil de Gihanga en province de Bubanza et à Cibitoke pour passer à l’identification.
Ceci en vue de séparer les militaires éventuels des civils, des malades et des enfants en vue de les assister séparément, note ce communiqué.
Par ailleurs, le ministre signale qu’il ya une activité de routine de la police qui consiste en la vérification de la régularité de séjour des étrangers se trouvant au Burundi.
Il sied de rappeler que depuis le début des hostilités entre les FARDC et le M23 au Nord-Kivu et la menace qui a pesé sur le Sud-Kivu jusqu’à la prise de Bukavu, des centaines d’habitants de Bukavu ont pris l’initiative de se déplacer pour le Burundi en vue de se mettre à l’abri du danger.
Par Expedit Kyalu