Depuis plus de deux semaines, les passagers quittant Kamanyola pour rejoindre Uvira ou Bujumbura via la plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira font face à d’énormes difficultés.
Cette situation découle des décisions prises par les FARDC-Wazalendo d’une part, et par l’armée burundaise d’autre part, pour des raisons sécuritaires.
Un parcours semé d’embûches
Entre Kamanyola et Katogota, seuls les femmes et les enfants sont autorisés à circuler, souvent à moto pour faire la jonction. À partir de Katogota, les passagers doivent poursuivre leur chemin à pied jusqu’à Luvungi, où ils peuvent enfin trouver un véhicule ou une moto pour rallier Uvira.
Frontière burundaise fermée
Dans le même temps, aucun accès n’est accordé sur le sol burundais aux personnes venant de Kamanyola et Katogota, deux zones actuellement sous occupation de l’AFC/M23. Selon les services de documentation burundais, cette mesure vise à renforcer la sécurité.
Des tracasseries et des risques accrus
Pour atteindre Uvira ou Bujumbura, les voyageurs subissent plusieurs barrières de contrôle érigées par des hommes armés, où ils doivent payer d’importantes sommes d’argent. Certains n’hésitent pas à traverser la rivière Ruzizi pour atteindre Bujumbura, malgré les risques de noyade.
De la plaine de la Ruzizi; par Wendo Joé